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    Bienvenue dans cette cour, mon amour, dans cette cour de plaisir.
    Laisse-toi guider, mon amour. Ferme les yeux. Laisse-toi bercer au son de ma douce voix.

    Tu détends d'abord ton corps, chaque partie, chaque parcelle, chaque cellule de ton corps… Tu te prêtes à la sensualité…

    Prends le temps de penser à tes jambes, comme quand tu étais enfant et que tu courrais dans les champs un matin de printemps quand la rosée te donnait un délicieux frisson. Souviens-toi, tu étais léger, léger. Souviens toi, tu volais. Oui, en ce temps-là, tu savais t'envoler pour des promenades fantastiques avec les oiseaux.
    Et puis ton bassin, imagine que tu es une danseuse arabe et que tu te laisses aller au son lent, mélodieux d'une musique jouée par des artistes invisibles, venus pour réveiller en toi cette sensualité.
    Ta poitrine maintenant, tu te rappelles le sein de ta mère… la douceur d'un sein de femme. Tu t'enveloppes de douceur. Tu poses tes mains, croisées sur tes épaules. Laisse toi bercer, mon amour. Prends contact avec la douceur, la tendresse, l'amour, tout l'amour que tu as reçu, mais aussi tout l'amour que tu as donné…
    Et la tête… laisse s'envoler toutes ces pensées qui t'habitent… Elles s'en vont, tu les vois comme autant de petits personnages danser au-dessus de toi et te laisser dans un calme olympien…

    Je t'emmène dans un jardin, mon amour… des colonnes et l'air frais qui circule entre ces colonnes. Des tables de pierres, des jarres, des coupes, de l'eau, du vin…
    J'ai situé le décor mon amour… Tu es allongé sur un lit au milieu de ce jardin…
    Tu es nu… sur le ventre. Une main, douce, se promène sur toi… Suis le mouvement de cette main qui frôle ton épiderme… depuis le bout des doigts de ta main droite jusqu'au bout des doigts de ta main gauche… depuis le haut de ta nuque, tu sens le passage de ces doigts sur chacune de tes vertèbres… appui délicat, pression légère. Une deuxième main… Une sous chacune de tes aisselles et elles descendent le long de ton dos, de chaque côté… Tu fonds mon amour, dans ces délices de douceur… Le vent sur ton corps y met aussi de sa caresse…
    Une bouche maintenant… Ces lèvres velours se promènent et déposent des baisers, telles des plumes déplacées par un imperceptible vent… Bien-être… Indicible plaisir retrouvé d'une simple caresse…
    Des seins, sur tes fesses… Mamelons qui se trémoussent et les mains sur tes jambes qui entreprennent une tranquille promenade…
    Dans le creux de tes genoux, la bouche s'arrête… humidité tiède laissée par les baisers… Une jambe après l'autre, les mains s'adonnent à longer tes mollets, comme une potière créant une œuvre d'art…

    Tu te sens bien mon amour… abandonné pour le plaisir… Je continue ce voyage au pays des délices…
    La bouche sur tes chevilles enveloppe, la langue tourne et encore des baisers, chauds, dans le creux de tes pieds… Un frisson te parcourt tout le corps, te traverse du bout de tes orteils au sommet de ta tête…
    Sans un effort, comme par magie, ton corps se retourne…
    Encore, mon amour… encore…
    Les mains jouent avec tes orteils… et la bouche remonte le dessus du pied… le long de la jambe… chaque centimètre carré reçoit un baiser…
    Les seins… les mains… la bouche remontent vers ton corps exacerbé…
    La bouche s'arrête, mon amour… baisers mouillés sur ton sexe… exploration de ton intimité… les doigts tirent légèrement sur les poils… la main appuie, enveloppe, entoure… les deux mains… les seins emprisonnent l'objet de ton plaisir et la bouche joue avec ton nombril…

    Tout un corps sur le tien mon amour… et les deux mains enserrent chacun de tes seins, l'un après l'autre pendant que la bouche goulûment lèche, suce, mordille le mamelon…
    Le nez à tes aisselles respire, s'imprègne de l'odeur de ton corps excité… et les lèvres par chaque pore de ta peau remonte dans le creux de ton cou en déposant des baisers…
    Les deux mains emprisonnent ta tête… les lèvres de soie sur ton front lisse, sur tes paupières closes, sur ton nez aux narines réveillées, sur tes joues… frôlent… passent… s'arrêtent… laissent une invisible trace…
    Un corps sur ton corps… Deux bouches… Quatre mains… Communion de deux corps, de deux sexes, de deux êtres, de deux âmes… Masculin féminin réconciliés…
    Tu es aux portes de l'extase mon amour… Tu sens au plus profond de toi l'arrivée imminente d'une explosion… Tu veux rester, arrêter le temps… Tu veux aussi continuer…

    Comme un volcan en éruption, tu sens arriver les premiers symptômes… les fondations tremblent… toutes les cellules de ton corps attendent, tels des fruits si mûrs qu'ils sont prêts à tomber… Et soudain, comme quand l'orage a menacé un long moment, l'éclair annonce les prémices… le tonnerre juste un peu plus loin gronde… et la pluie se met à couler, en trombe d'abord… vidant le ciel de sa puissance… puis de plus en plus doucement jusqu'à n'être que quelques gouttes qui glissent lentement…
    Tu es beau mon amour… comme la nature après l'orage quand le soleil revient…
    Endors-toi mon amour, endors-toi… un moment…

    Théa d'Albertville
    27 juillet 2001
    Vuisternens-en-Ogoz

    homme sensuel


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  • Dans une allée de palmiers


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    Ce soir mon amour viendra me visiter
    Son repas préféré je vais lui préparer
    Pour être à son goût pour donner du plaisir
    Au hammam passer et mon corps embellir

    Dans une jarre dépose morceaux d'agneau choisis
    Pour les rendre meilleurs épices herbes d'ici
    Et puis fermer le tout sceller cette potiche
    Pour au feu du hammam l'amener le faire cuire

    Quitter mon nid douillet marcher à l'extérieur
    Un voile sur ma tête mets pour me protéger
    Des regards indiscrets des hommes de la chaleur
    Le repas sur la hanche danse à mon pas léger

    Chaque mur longé de par la médina
    M'a rapprochée un peu de cet espace clos
    Cet endroit où les femmes viennent quand leur pacha
    Le soir va venir se frotter à leur peau

    Poser le récipient sur la braise pour qu'il cuise
    Rester un long moment transpirer ruisseler
    Avec les autres femmes raconter des bêtises
    Des histoires intimes se toucher se frôler

    Débarrasser mon corps de ses impuretés
    Avec un gant glisser passer et appuyer
    Chaque poil aussi je veux faire disparaître
    Pour pouvoir le soir toute nue apparaître

    Quelques heures plus tard quitter cette chaleur
    Reprendre mon agneau déjà un peu tiédi
    Par les mêmes pavés le chemin à l'envers
    Retrouver ma maison en fin d'après-midi

    Ce soir mon amour viendra me visiter
    A cette gargoulette je casserai le cou
    Aura-t-il bien repu goût de me féconder
    De m'aimer m'embrasser me visiter partout

    Théa d'Albertville
    3 juillet 2001
    Vuisternens-en-Ogoz

     

    gargoulette

    Thea - L agneau a la gargoulette

     


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