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Quel est ce personnage
Droit comme un aristo
Qui distille ses mots
Qui semble bien trop sageÇa ne dure pas longtemps
Car si vous l’approchez
Il va vous accrocher
Vous mener hors du tempsIl aime vous montrer
Airs parfois supérieurs
Qu’il vient de la meilleure
Souche de ce comtéSerait-ce pour protéger
Son cœur d’artichaut
Qu’il vous balance ces mots
Sans même bégayerOu plutôt parce qu’au fond
Comme un adolescent
Il doute de ses talents
Ne croit pas en ses donsIl voulait être artiste
Papa n’a pas voulu
Au contraire il a dû
Reprendre l’entrepriseDevenir architecte
Là il n’a pas lâché
Il fallait bien prouver
Qu’il pouvait tenir têteIl aime les voitures
Et cultive le beau
A Villarsiviriaux
Mes amis quelle pointureDu côté du foyer
Ce furent trois mariages
Était-il vraiment sage
Pour finir divorcéIl aime bien les femmes
En petit comité
Pour longtemps raconter
Pendant qu’elles se pâmentAmitiés masculines
Dans beaucoup de bistrots
Ça brassait du boulot
Ainsi était la ligneEntre l’homme et la femme
Te sens-tu obligé
D’être d’un seul côté
Souvent contre la femmeSerait-ce que moi aussi
Je méprise les hommes
Mais que Dieu me pardonne
Je les aime aussiAvec de la ferveur
Un soir tu m’as chanté
Ce chant qui fait pleurer
Désir de bonheurDans notre quotidien
Tu es mon bon ami
Et Francis je te dis
Je te veux … du bienChristiane Kolly
alias Thea d'Albertville
27 avril 2007
Café du Lion d’Or
Romont
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Quand je viens faire mes affaires, sur la place du marché, je sens votre présence, je m'émoustille, je rêve, je papillonne.
Je rentre au bureau de poste et vous êtes avec moi. J'appuie sur le bouton pour prendre mon tour dans la file et vous êtes avec moi. Je regarde machinalement les livres proposés et je me prends à cuisiner pour votre gourmandise. Je me vois déjà préparant une table, bougies pour l'intimité, fleurs pour la beauté, je veille à chaque détail!
Gong! C'est mon tour. Ah oui, j'étais venue à la poste!
Je sors du bâtiment et ça recommence. Je tourne comme une lionne au pied d'un arbre, attendant sa proie perchée, avec grand appétit. L'eau me monte à la bouche. Mon voyage m'a fait saliver.
Invisible, je monte l'escalier. Je traverse la porte, m'assieds en face de vous et vous regarde. Vous me faites de l'effet, vous réveiller mes sens. Je suis à l'affût de votre odeur, de votre peau, de vos mouvements.
Vous sentez ma présence, c'est juste une impression de ne pas être seul.
Immobile, assis sur votre chaise, vous fermez les yeux. Alors je m'approche, souffle sur vos paupières. Mmhh, je suis si près de vous! Que l'instant est doux. Je m'agenouille, vous prends une main, la couvre de baisers, et puis l'autre, et puis les deux. Je vois vos narines d'animal vibrer et vos lèvres s'entrouvrir. Je vous admire, vous êtes magnifique, offert à ma convoitise. Je dépose mes baisers sur vos lèvres, légers, effleurés, puis comme du velours, je sens la douceur de votre grain de peau! J'ai envie de mordre, mais me retiens, ferme les yeux pour jouir de cet instant divin où tout mon corps se transforme, se tend, s'offre.
Du bruit, on vient... Désolée mon amour, je dois m'en aller, mais c'est promis, je reviendrai.
Théa d'Albertville
25 avril 2007
Conches
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