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Il se promène des zombies
Des automates, sans esprit
Le regard vide, du vague à l'âme
Rien dans l'oeil, pas une flamme
Sont-ils vraiment réveillés
Ou bien en train de se noyer
Dans une habitude captive
Pas bien vivants, à la dérive
Soudain, ils bougent, ils gesticulent
L'air important, petits hercules
Ils mettent la main à leur poche
Et leur tête défigée hoche
Leur attention est toute prise
Légèrement penchés, ils lisent
Pas une histoire, pas un roman
Mais une espèce de béant
Cet appareil miniature
Billet barré pour l'aventure
Leur dira ce qu'il faut penser
Les infos, l'actualité
Il y a la guerre au Yemen
Et aussi à Jérusalem
Ça va permettre à l'oncle Sam
D'envahir le macadam
Mais revenons à nos moutons
Ou plutôt à ces compagnons
Du voyage de ce matin
À six heures et demie en train
Comment diable faudra-t-il faire
Pour allumer une lumière
Dans leurs yeux vides sans éclat
Y mettre paix, amour et joie
Dans le fond, je me mêle de quoi
Cela ne me regarde pas
Ou alors, pourquoi ça me touche
Miroir, miroir pourquoi tu louches
Théa d'Albertville
22 mai 2012
Dans le train vers Lausanne
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Un peu de poésie
Sur cette journée pâle
Pour rendre plus jolies
Des choses bien banales
Un peu de fantaisie
Sur cette assiette sobre
J'aurais mis du persil
Et un peu de désordre
Un peu plus d'humour
C'est bon pour le moral
Faire partie de la cour
D'un joyeux carnaval
Beaucoup plus d'amour
Des baisers des caresses
Ne plus faire de détours
Baigner dans l'allégresse
Pour
L'amour
Cri d'amour
Cricri d'amour
Verra-t-il le jour
Ce fameux grand amour
Mais voyons Théa
Ça n'existe pas
L'amour
Est au fond de toi
Théa d'Albertville
Lausanne
15 mai 2012
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Ils sont venus s'assoir
Serrés l'un près de l'autre
Pour se dire au revoir
Bien éloignés des autres
Elle a posé sa main
Sur sa peau douce et fine
Pour sentir son parfum
Réveiller ses narines
Quand il l'a embrassée
Un trouble l'a saisie
S'est sentie balancée
Prise de frénésie
Le trouble a continué
D'un baiser plus intime
Un désir naissait
En dehors de la rime
Comme ils étaient bons
Ces baisers
Sur le banc de Lyon
Comme ils étaient doux
Ces baisers
Entre les deux joues
Et maintenant
Il se sent seul
Le banc
Théa d'Albertville
Lausanne
3 mai 2012Le banc du secret, Lea Vivot (1989) Montréal
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