• Si
     
    Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir
    Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir 
    Si tu peux être amant sans être fou d'amour
    Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour 
    Pourtant lutter et te défendre 
     
    Si tu peux supporter d'entendre tes paroles 
    Travesties par des gueux pour exciter les sots
    Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d'un mot 
    Si tu peux rester digne en étant populaire
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frères 
    Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi
     
    Si tu sais méditer, observer et connaître
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître
    Penser sans n'être qu'un penseur
    Si tu peux être dur sans jamais être en rage
    Si tu peux être brave et jamais imprudent 
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage 
    Sans être moral ni pédant
     
    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite 
    Et recevoir ces deux menteurs d'un même front
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête 
    Quand tous les autres la perdront 
    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis 
    Et ce qui vaut bien mieux que les rois et la gloire
    Tu seras un homme mon fils 
     
    Rudyard Kipling
    Traduit par André Maurois
    De l'Académie Française

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    Alain Fournier- Le Grand Meaulnes

    le grand meaulnes

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  • jeanne lorioz
     
    Hier, je n'aurais rien aimé de plus au monde
    Que d'admirer encore un peu tes formes rondes.
    Un instant kidnappé au quotidien morose,
    Un baiser sur le front et un bouquet de roses
     
    Une musique  inspirée, une main caressante
    Un abandon naissant, une envie grandissante
    Et tout aurait été de douceur acceptée,
    De contours retrouvés, de lèvres adoptées
     
    De bruissements de draps et d'édredon froissé
    De pieds s'entre frôlant et de nez embrassé,
    De hanches encensées, de rêves de futur
    Contrariant le présent si amer et si dur
     
    De tout ce qui est doux et qui t'aurait tant plu.
    Mais tu as disparu et il a beaucoup plu
    L'eau, sur le pare brise, était des larmes amères.
    J'ai voulu voir un lac, un orage ou la mer
     
    J'ai voulu oublier en croisant la nature
    En conduisant longtemps, puis, garant la voiture
    J'ai admis l'évidence et suis rentré penaud,
    Passer mes chaussons noirs et me remettre au chaud
     
    Nicolas Wharf - 11 octobre 2014
     
     

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  •  
    Dans la douceur d'un soir d'automne
    La lune trône énorme et pleine
    Sans calculer elle se donne 
    Aux amoureux qui se promènent
     
    Bientôt sous son regard étrange
    Ils vont s'allonger sur le sable 
    Et puis offrir un beau mélange
    De bras et de jambes, une fable
     
    Je prends la place de la femme
    Glisse dans ce corps un peu froid
    Et l'homme au-dessus, cette âme 
    Je la reconnais bien, c'est toi 
     
    Mes lèvres avides te dégustent
    Mes doigts impatients te parcourent
    Puis ralentissent sur le buste
    Et mes narines hument l'amour 
     
    Mon ventre en mouvements invite
    Il a faim de te recevoir
    Le besoin de fusion m'habite
    Tu me prends 
     
    Ô ...
    Ô mon corps ...
    Ô mon âme ...
    Je déborde de quelque chose 
    Un état second, une flamme
    Un séisme comme une overdose
     
    La communion est imminente
    Explosion au milieu des dunes
    Et là haut, comme souriante
    Elle a participé, la lune
     
    Théa d'Albertville
    12 octobre 2014
    Hammamet
    lune et dunes

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    EBOOK Point de Bascule


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    EBOOK PAPILLON _ de Henri Charriere - 1969


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