• un soleil de picasso

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  • oncle waldoMon oncle André, menuisier, habitait une bâtisse située entre notre maison et la ferme de l'oncle Henri. Paletot et sa famille habitait en face, de l'autre côté de la route. Un jour, nous avons entendu dans les branches que l'oncle André était parti avec sa femme rendre visite à son beau-frère, médecin de son état, à Lausanne. Nous voilà, les éternels trois compères, avec notre goût de l'aventure aiguisé, surtout de savoir que la maison de mon oncle était sans surveillance.

    La cave était facilement accessible et ce n'est pas un carreau de fenêtre qui nous arrêtait. La vitre cassée, nous nous sommes introduits dans le sous-sol, il devait bien y avoir quelque chose à chaparder. Je ne sais plus qui avait les idées lumineuses, il me semble bien que c'était mon frère. Elle était bien garnie cette cave. Dans un casier, avec l'inscription "Malaga", nous nous sommes servis, à chacun sa bouteille et nous avons quitté les lieux.

    Assis sur la bas-côté de la route qui va vers Chavannes-les-Forts, nous avons commencé à "siffler" notre vin de Malaga, sans réaliser vraiment ce qui allait nous arriver, nous allions prendre notre première cuite. Lorsque tout a été vide, nous avons tenté de nous relever de notre talus :

    • Ça ne va pas, dit Paletot.
    • Quoi, qu'est-ce qui se passe ?
    • Ça ne va pas ...
    • Maintenant, on va jusqu'au bout, dit mon frère !
    • Quoi, jusqu'au bout de quoi ?
    • On va au bistrot !

    Arrivés devant le bistrot du village de Chavannes-les-Forts, Paletot avait très très soif. Il se penche à la fontaine pour boire de l'eau. Plouf ... Il tombe dans la fontaine la tête la première. Il était en train de se noyer lorsque je l'ai récupéré. Et nous sommes entrés dans l'établissement. Jouer au foot foot, première tentative, impossible, nous ne tenions pas sur nos jambes.

    • Rentrez chez vous, bande de gamins, avant que je n'appelle le gendarme, nous dit le cafetier qui avait tout de suite remarqué notre état d'ébriété aussi inhabituel qu'avancé !
    • D'accord, on s'en va !

    Une fois dehors, nous avons voulu continuer notre périple éthylique ... Il existait, au fond de Villaraboud, un estaminet, chez tante Thérèse, épouse de mon oncle Calixte.

    • Un demi de blanc, nous avons commandé sur le ton hautement péremptoire de ceux qui manquent d'autorité.
    • Non mais, vous vous êtes regardés, vous êtes déjà complètement saouls !
    • On a des sous, on veut boire un demi de blanc !

    Les sous, c'est connu, ça fait changer d'idée... J'ai mis deux francs sur le comptoir. Le demi nous a été servi. Puis nous sommes sortis et avons pris la direction de nos foyers à deux ou trois cents mètres de là. Mon frère ne disait plus rien. Paletot déconnait à pleins tuyaux. Un tracteur agricole se pointe à l'horizon et arrive en face de nous. Mon ami Paletot se met au milieu de la route :

    • Quarante francs, quarante francs !
    • Quoi quarante francs, tu lui veux quoi ?
    • Quarante francs d'amende ! Tu n'as pas le droit de circuler la nuit avec ton tracteur !

    Le paysan s'est arrêté et a essayé de tempérer. Quand il a vu notre état, il a dit :

    • D'accord, on discutera une autre fois, quand vous aurez posé votre cuite !
    • Quarante francs, quarante francs, continuait Paletot ! Il n'a pas le droit, c'est nuit ! Il roule sans phare ! Quarante francs !

    Il est rentré chez lui à quatre pattes.

    Mon frère et moi sommes allés directement dans notre chambre, nous mettre au lit. Au milieu de la nuit, je sens quelque chose de chaud dans mon oreille. C'était mon frère adoré qui vomissait sur moi ... malade comme un chien. D'ailleurs, le lendemain quand il s'est présenté à l'école, blanc comme un linceul, l'instituteur l'a renvoyé aussi sec !


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  • Savez-vous comment l’on attrape les singes dans certains endroits d’Inde ? On prend un récipient à l’embouchure étroite, que l’on remplit de noix et d’autres aliments favoris des singes ; on pose ce vase sur le sol. Un singe arrive pour prendre les noix. Il passe la main dans le récipient et empoigne une grosse quantité de noix. Une fois la main pleine, il ne peut plus la sortir du pot dont l’encolure est étroite. Cela lui serait facile de s’échapper en lâchant son butin, mais il est trop bête pour l’abandonner et il est ainsi fait prisonnier. En s’accrochant à quelques noix, le malheureux singe perd la forêt toute entière pleine d’arbres magnifiques, le vaste espace où il pouvait évoluer en toute liberté, jouer et profiter de la vie à volonté. Il a perdu l’abondance de fruits frais et délicieux qui poussaient dans la forêt, uniquement pour sauvegarder quelques noix. Il a tout perdu.

    "A beaucoup d’égards, les humains se conduisent de la même façon. Une personne crie à l’aide :
    "Délivrez-moi ! Je veux la liberté !".

    Mais qui l’a emprisonnée ? Qu’est-ce qui la retient attachée ? Rien, ni personne. Elle n’a qu’à cesser de fabriquer tout ce bruit incessant, arrêter de se battre, se calmer et se détendre. Cela lui permettra de voir que c’est elle, et elle seule qui est la cause de son asservissement. Elle n’a qu’à lâcher les quelques noix auxquelles elle s’accroche, et pourra alors sans difficulté sortir la main de ce récipient à l’entrée étroite, qu’est le corps, le mental et l’intellect.

    Elle sera libre pour toujours. Le monde entier sera à elle.

    Offerte par Carole Braéckman


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  • tout me manque

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  • mauvais-tempsUne petite fille marchait tous les jours pour aller et revenir de l'école. Bien que ce matin là, la température posait des questions et des nuages se formaient, elle se rendit à pied à son école élémentaire. Durant l'après-midi, les vents s'élevèrent et les éclairs apparurent.

    La Maman de la petite craignait que sa fillette ne prenne peur en revenant à la maison et que la tempête électrique puisse lui faire du tort. Inquiète, la Maman s'empressa de prendre la route, en voiture, vers l'école.

    En route, elle vit apparaître sa petite, qui, à chaque éclair, s'arrêtait, regardait en haut et souriait. Quelques éclairs se succédèrent rapidement et, chaque fois, l'enfant regardait vers l'éclair et souriait.

    Sa mère parvint à ses côtés, baissa sa fenêtre et lui demanda :

    • Mais, que fais-tu là ?

    L'enfant de répondre :

    • J'essaie d'être belle, car Dieu n'arrête pas de prendre ma photo !...


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  • dune personne vous pouvez dire

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  • En ces temps tourmentés où certains vont périr,
    L'action de nos aînés est là pour nous unir.
    Ils sont là, petits vieux, pour nous parler d'hier
    Où ils avaient connu une jeune infirmière.

    Ils serrent un peu les rangs, par les ans clairsemés,
    Reformant à grand peine une petite armée.
    Et ces anciens héros, oubliés de la mort,
    Nous regardent bien droit pour conjurer le sort.

    Ils se regardent entre eux, aussi, en se comptant
    Afin qu'un jour l'un d'eux se dise le dernier
    Comme a fait à son tour un jeune mohican.
    Mais l'infirmière est là, toujours prête aux secours

    Et si sa main hésite en vous disant bonjour,
    Son coeur ne tremble plus au mot de liberté.

    Nicolas Wharf


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  • plus tu te retiens

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  • hardy francoise - on est bien peu de chose

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  • au nom de lamour

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