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    Bonjour,

    Je suis Théa d'Albertville, c'est mon pseudo de poétesse. Mon nom est Christiane Kolly, celui que j'ai reçu à la naissance et que j'ai gardé. Je vis en Suisse.

    J'aime infiniment l'écriture, mais aussi la planète, l'épanouissement collectif, la musique et les rires ...

    En tant que thérapeute, guide, accompagnatrice ou éveilleuse de conscience, parce que entraîneuse, le mot est pris pour autre chose... par des entretiens des ateliers  ou lors de conférences, j'ai le bonheur de vous transmettre ce que j'ai appris d'abord pour moi-même.
    Mais oui, même si j'avais décidé de le faire pour les autres, j'ai été la première bénéficiaire. On ne peut transmettre que ce que l'on a expérimenté soi-même.

    Mon premier blog était devenu trop grand...

    Vous pouvez m'écrire :
    chr.kolly@gmail.com

    Pour moi, les gens, les animaux, la planète, les astres, et bien d'autres choses, tout cela ne fait qu'un et mérite que l'on y porte grande attention.

    J'aime aussi la mythologie, les histoires, les métaphores, les contes...

    J'ai vécu 6 mois à Damanhur, une fédération de communutés en Italie du nord, à 100 km au sud d'Aoste.

    Je rêve de vivre dans une maison avec une vingtaine d'autres personnes, à s'entraider, à cultiver un jardin, à élever des poules pour les oeufs, des petits animaux...

    Que votre journée soit lumineuse et je lance sur elle une pluie de pétales de fleurs de toutes les couleurs...

    la communion sexuelle

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  • Quel est ce personnage
    Droit comme un aristo
    Qui distille ses mots
    Qui semble bien trop sage

    Ça ne dure pas longtemps
    Car si vous l’approchez
    Il va vous accrocher
    Vous mener hors du temps

    Il aime vous montrer
    Airs parfois supérieurs
    Qu’il vient de la meilleure
    Souche de ce comté

    Serait-ce pour protéger
    Son cœur d’artichaut
    Qu’il vous balance ces mots
    Sans même bégayer

    Ou plutôt parce qu’au fond
    Comme un adolescent
    Il doute de ses talents
    Ne croit pas en ses dons

    Il voulait être artiste
    Papa n’a pas voulu
    Au contraire il a dû
    Reprendre l’entreprise

    Devenir architecte
    Là il n’a pas lâché
    Il fallait bien prouver
    Qu’il pouvait tenir tête

    Il aime les voitures
    Et cultive le beau
    A Villarsiviriaux
    Mes amis quelle pointure

    Du côté du foyer
    Ce furent trois mariages
    Était-il vraiment sage
    Pour finir divorcé

    Il aime bien les femmes
    En petit comité
    Pour longtemps raconter
    Pendant qu’elles se pâment

    Amitiés masculines
    Dans beaucoup de bistrots
    Ça brassait du boulot
    Ainsi était la ligne

    Entre l’homme et la femme
    Te sens-tu obligé
    D’être d’un seul côté
    Souvent contre la femme

    Serait-ce que moi aussi
    Je méprise les hommes
    Mais que Dieu me pardonne
    Je les aime aussi

    Avec de la ferveur
    Un soir tu m’as chanté
    Ce chant qui fait pleurer
    Désir de bonheur

    Dans notre quotidien
    Tu es mon bon ami
    Et Francis je te dis
    Je te veux … du bien

    Christiane Kolly
    alias Thea d'Albertville
    27 avril 2007
    Café du Lion d’Or
    Romont


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  •  

    Quand je viens faire mes affaires, sur la place du marché, je sens votre présence, je m'émoustille, je rêve, je papillonne.

    Je rentre au bureau de poste et vous êtes avec moi. J'appuie sur le bouton pour prendre mon tour dans la file et vous êtes avec moi. Je regarde machinalement les livres proposés et je me prends à cuisiner pour votre gourmandise. Je me vois déjà préparant une table, bougies pour l'intimité, fleurs pour la beauté, je veille à chaque détail!

    Gong! C'est mon tour. Ah oui, j'étais venue à la poste!

    Je sors du bâtiment et ça recommence. Je tourne comme une lionne au pied d'un arbre, attendant sa proie perchée, avec grand appétit. L'eau me monte à la bouche. Mon voyage m'a fait saliver.

    Invisible, je monte l'escalier. Je traverse la porte, m'assieds en face de vous et vous regarde. Vous me faites de l'effet, vous réveiller mes sens. Je suis à l'affût de votre odeur, de votre peau, de vos mouvements.

    Vous sentez ma présence, c'est juste une impression de ne pas être seul.

    Immobile, assis sur votre chaise, vous fermez les yeux. Alors je m'approche, souffle sur vos paupières. Mmhh, je suis si près de vous! Que l'instant est doux. Je m'agenouille, vous prends une main, la couvre de baisers, et puis l'autre, et puis les deux. Je vois vos narines d'animal vibrer et vos lèvres s'entrouvrir. Je vous admire, vous êtes magnifique, offert à ma convoitise. Je dépose mes baisers sur vos lèvres, légers, effleurés, puis comme du velours, je sens la douceur de votre grain de peau! J'ai envie de mordre, mais me retiens, ferme les yeux pour jouir de cet instant divin où tout mon corps se transforme, se tend, s'offre.

    Du bruit, on vient... Désolée mon amour, je dois m'en aller, mais c'est promis, je reviendrai. 

    Théa d'Albertville
    25 avril 2007
    Conches


    sur la place


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  •  

    Il est vingt heures. Elle a reçu une invitation étrange. Rendez-vous à vingt heures à l'auberge du lièvre amoureux. Prévoir de rester la nuit.

    Elle a un peu hésité, pas longtemps. Demander la table bleue. Le maître d'hôtel savait. Il l'accompagne jusqu'à une table dressée pour le plaisir des sens. Une nappe bleue, des bougies bleues, une atmosphère feutrée. Tout est mis en place pour vivre un moment de volupté. Elle s'installe, les fauteuils sont soyeux et confortables.

    La nourriture aussi il a choisi, elle va se laisser surprendre par les odeurs, les goûts, l'atmosphère de fête, cérémonial à la beauté, à la joie de vivre la vie, au plaisir des sens. Rituel imaginé dans le détail par l'homme…

    Mais où est l'homme? Elle profite de ce moment de solitude pour s'oser à imaginer, avec juste un peu d'appréhension, le moment où ils se retrouveront seuls, dans la chambre d'amour, quand elle touchera enfin sa peau, quand elle goûtera enfin ses lèvres, quand elle humera son odeur, quand elle promènera ses mains, d'abord timidement puis avec plus d'audace.

    Il arrive, démarche féline, l'œil brillant. Lui aussi a du imaginer! Il s'assoit! Et la magie de l'amour, celui qu'on fait, les laisse sur un nuage. Ils se plongent au fond des yeux comme pour se rassurer. Ils s'unissent déjà par le regard.

    Les deux adeptes d'Epicure prennent leur temps. Ils se délectent par chaque sens. Les yeux de l'autre sont un miroir où ils cherchent à se lire! Quelle douce musique que sa voix pense-t-elle. Le toucher, juste un peu, la première fois! Elle avance un peu sa main sur la table. Il l'effleure. Un frisson la parcourt toute entière. Bientôt elle va le goûter.

    Le vin est bon. L'ivresse augmente encore la félicité qui les habite. Juste bien, juste heureux de se délecter de la vie et bientôt de l'amour.

    Et puis ils montent l'escalier. Le repas de l'amour est servi.

    Ils se mettent à goûter ce fruit attendu. Il est si mûr, c'est le moment précis où il est le meilleur à consommer. Ils le consomment, en connaisseurs, ni trop vite ni trop lentement, comme en mesurant, en distillant pour obtenir le plaisir le plus long, le plus accompli.

    Et ils s'endorment, rassasiés et heureux.
     
    Théa d'Albertville
    17 mars 2007
    Conches

    au-lievre-amoureux 


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  •  

    A demi éveillée, elle revient lentement habiter son corps… La douce tiédeur du lit, le silence d'un matin pas encore arrivé, moment suspendu dans l'espace et le temps… Elle ouvre un peu les yeux… Seule la minuscule lampe verte d'une antenne, éternellement à la recherche de son onde, témoigne du lieu.

    Non. Elle referme les yeux, s'étire lascivement, comme une chatte après la sieste. Mais son corps est très réveillé. Une fourmilière continue son installation au pied du mont de Vénus. Au pays des rêves, elle avait commencé, mais le rêve s'est déjà effacé. Alors l'esprit se met en quête… La tête au service du corps, des sens… ou les sens au service de l'esprit?

    Alors elle s'invente un monde parallèle. L'homme a traversé la cour… L'amour, c'est déjà quand on monte l'escalier… L'homme en marche vers la sensualité, vers l'infini des jeux de l'amour, vers une part d'inconnu, imagination reine…
    La femme, les narines attentives, perçoit le bruit annonciateur d'une visite impromptue. Elle a laissé la porte ouverte…

    Il entre.
    Dans le noir, il quitte tout ce qui lui recouvre le corps et, d'une langueur féline, se glisse aux côtés de la femme. Une énergie inhabituelle circule en elle, impression d'un voltage croissant. Elle entreprend alors de réchauffer son corps, se love et commence une minutieuse inspection de cette anatomie inconnue.

    Son parfum… son odeur d'homme… elle est tellement sensible aux odeurs… elle hume, respire, inspire, promène son nez sur sa poitrine, visite les aisselles… remonte dans le creux de son cou et se prépare à la cérémonie du baiser.

    Goûter les lèvres, les effleurer, goûter les commissures, goûter le contour… Goûter de face et goûter en travers… elle s'applique comme un peintre qui retouche une toile et se nourrit de ce divin plaisir…
    Soudaine envie d'intrusion… elle invite cette bouche à s'ouvrir pour une exploration plus intime…

    Et les mains commencent leur promenade, le long des bras, le long du corps… Chaque pore de sa peau, comme mille micros indiscrets, lui ramène le plaisir d'un lent effleurement, d'une pression plus dense, d'un appui prononcé parfois…
    Comme c'est bon à déguster, un homme…

    L'homme immobile se laisse découvrir, goûter, explorer, toucher, caresser…

    Ces caresses, ces baisers, cette langueur, cette sensualité débordante… il a envie de donner. Alors, d'un geste doux mais ferme, il l'invite à s'offrir… Elle se retrouve sur le ventre, immobile, curieuse, attentive…

    Il entreprend à son tour de découvrir ce corps inconnu. Il passe sa main dans le milieu de son dos, il retient sa force, ne veut qu'effleurer ce corps… il le voit devenir sous l'effet de cette caresse, objet de plaisir, gourmandise de volupté… Elle sourit, de ce sourire qui semblerait niais dans toute autre circonstance… Immobile, transformée pour un instant en esclave, supplice du frisson alternatif.

    Il approche sa bouche, goûte ce corps revenu depuis peu du pays du sommeil. Il hume son odeur, son odeur de femme offerte… Il se couche sur ce corps, chaud comme du sable quand le soleil s'est levé depuis un bon moment. Sa bouche goulue dépose des baisers, ses lèvres effleurent, ses dents mordillent… Voyage d'exploration, ici une vallée, là des montagnes. Sans itinéraire précis, il se promène. Comme un enfant dans un magasin de jouet, il s'attarde un peu dans le creux du dos puis décide de regarder de l'autre côté.

    Elle se retourne. Immobilité encore. Bonheur de se laisser caresser. Elle ne sait pas si elle pourra encore longtemps recevoir…

    La nature est en tout merveille. Ils s'unissent, faits l'un pour l'autre, parfaitement accordés, pour recevoir le fruit qui est né de leur gourmandise, qui a mûri sous le soleil de leurs caresses. Ils le goûtent d'abord, prennent le temps d'en déguster chaque morceau. Puis un désir irrésistible les pousse à en consommer une grande part et enfin, gourmandise ultime, ils n'en laissent pas une miette.

    Et le temps s'arrête, pour un moment...

    Théa d'Albertville
    23 février 2007
    Conches



    porte 

     

     

     


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  •  

    Si tu étais le vent, je marcherais nue, offerte à tes mains
    Je tournerais sur moi-même pour me laisser emporter, élever par ta force
    Tu me balancerais, me ferais danser puis me déposerais et disparaîtrais
    Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenir

    Si tu étais le feu, je me coucherais, offerte à tes bras
    Je tournerais sur moi-même pour me laisser réchauffer, bénir par tes flammes
    Je serais la toile où tu danserais la danse aux sept voiles. Tu disparaîtrais
    Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenir

    Si tu étais l'eau, je me glisserais, offerte à ta bouche
    Je tournerais sur moi-même pour te laisser me lover, m'envelopper toute
    Tu me bercerais, me ballotterais, puis t'apaiserais et disparaîtrais
    Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenir

    Si tu étais la terre, je resterais là à te regarder
    Je tournerais sur moi-même pour te résister, t'empêcher de m'emprisonner
    Mais finalement, je serais la rose et toi le geôlier et tu resterais
    Plus besoin de manque, union éternelle qu'importe mourir puisque revenir

    Tu es tout cela puisque tu es l'amour

    Thea d'Albertville
    8 février 2007
    Conches

     

    vent


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  • billens160907_1458dLa vie avait bien commencé, née dans une famille nombreuse, aimée de son père et de sa mère, une certaine facilité d’apprendre. "Elle comprend vite" disait sa mère, elle a pédalé pour prouver que c’était vrai.

    Elle s’est mariée, elle s’est divorcée. Elle a eu deux enfants. Elle les a élevés, en partie seule. Mère, travailleuse, femme, c’est la spécialiste des rôles multiples. Elle a fait un bout de carrière.

    Quand les enfants sont partis, elle a eu envie de se faire plaisir. Quitter l’entreprise, la compétition, les rivalités, s’occuper d’elle. Elle a fait du développement personnel, mais oui, quand on se demande où on va, qui on est et qu’est-ce qu’il y a après ? Mais ça ne nourrit pas son homme, enfin sa femme, enfin pour le moment, alors… Elle se retrouve au chômage. Son gendre, la trentaine audacieuse, lui avait dit : "Vous êtes trop nombreux les quinquas et vous nous faites de l’ombre. Dans la pyramide des âges, c’est vous qui nous bouchez le chemin"…

    Fin du chômage. Réflexions courantes : "Mais tu n’as pas envie de travailler?" "Moi à ta place, j’irais nettoyer les chiottes plutôt que d’être au chômage!" "Je ne comprends pas, avec toutes les qualités que tu as, c’est de la mauvaise volonté?" Bien sûr qu’elle a envie de mettre au service de quelqu’un toutes ces compétences acquises, tout ce savoir-faire… Heureusement, il y a les mesures de réinsertion. Vous ne connaissez pas? Vous connaissez quelqu’un qui connaît?

    La voilà, remplie de bonne volonté et de bonnes intentions qui arrive un lundi matin dans un organisme public pour faire de la formation informatique. Mettez-vous là et puis on verra. Elle s’installe, un jour à une place, un jour à une autre, profitant de l’absence des apprenties les jours de cours. Un matin, elle va même à la cafétéria, en attendant…

    Ils organisent une fête… ils en parlent souvent… ils vont se déguiser…
    On lui demande de ne pas déplacer les affaires des autres… Quand elle demande quelque chose, on lui répond, parfois… Elle vit de la pression, elle doit montrer ce qu’elle sait faire. Elle a même l’espoir de se faire embaucher, il lui semble que ses compétences pourraient être utiles dans cet endroit…

    C’est le jour de la fête… elle voit leurs yeux qui brillent, ils forment une belle équipe, ils se tiennent les coudes… C’est beau. Elle, elle ne fait pas partie de cette équipe… C’est seulement "celle du chômage qui donne les cours d’informatique". On lui fait l’honneur de l’accepter durant trois mois, on lui a dit qu’on l’embaucherait peut-être…

    C’est le jour de la fête… elle rentre chez elle… ils ne l'ont pas invitée... elle a froid…

    La criblette – 10 février 2006

    (alias Christiane Kolly)


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  • Lumière - Théa d'Albertville


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  •  

    De bonne heure quand l'aube rosit
    Que parfois Morphée m'abandonne
    Encore dans les draps de mon lit
    Mon âme a soif, elle se donne
    Je te poursuis

    A midi au plus fort du jour
    A l'ombre des persiennes closes
    Avec ardeur avec amour
    Derrière la moindre des choses
    Je te poursuis

    Jusqu'à minuit et sans relâche
    Persévérante déterminée
    Même si parfois tu te caches
    Quand les travaux sont terminés
    Je te poursuis

    Au printemps à l'heure de St-Jean
    L'été au temps de l'équinoxe
    L'automne l'hiver c'est permanent
    En douceur en force en boxe
    Je te poursuis

    LUMIERE

    Théa d'Albertville
    23 décembre 2004
    Romont

    Thea - Lumière


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  •  

    En cuisine comme en amitié
    Il ne faut pas être pressé
    Si j'avais su le voir plus tôt
    Il m'en resterait un peu plus

    Au milieu d'une histoire d'amour
    Pardonner égale toujours
    Si je l'avais appris plus tôt
    J'aurais pardonné un peu plus

    Dans les méandres de la vie
    Un sourire efface dix soucis
    Si je l'avais compris plus tôt
    J'en aurais donné un peu plus

    Rester coi devant la beauté
    De la nature ça vous refait
    Si je l'avais senti plus tôt
    J'aurais profité un peu plus

    Pour mener à bout une idée
    D'enthousiasme il faut la barder
    Je ne l'ai pas compris plus tôt
    Mais depuis le fais beaucoup plus

    Théa d'Albertville
    28 janvier 2004
    Villarsiviriaux


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