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Temps - Nicolas Wharf
Au delà de l'étain, mon visage apeuré
Voit le temps avancer sans pouvoir l'arrêter.
J'appelle à mon secours Alice et son auteur
Pour passer le miroir de Dodgson avant l'heure.
Un pays où le temps serait une musique
Serait mon idéal, je serais amnésique
De la réalité, serais fou des lapins
Et ils me le rendraient en jouant du Chopin.
Un soupir sur la gamme et le temps en haleine
Suspendrait son chemin de douleur et de peine.
Une ronde, une croche, un instant de silence
Arrêterait la mort, la haine et la violence.
Ha ! Comment traverser sans encombre la glace
En laissant en chemin, une vieille besace
Dans laquelle les ans, les mois et les secondes
Y seraient enfermés avec tout l'or du monde.
Comment faire le vide en écoutant Mozart,
En oubliant les dus et les endroits bizarres
Qui rendent le présent si triste en vérité
Que je n'ai que de cesse de vouloir le quitter.
Ho ! Temps mous des tableaux de Gala et Dali,
Que ne glissiez vous pas sur ma peau défraîchie
Et passiez comme l'eau, comme un doux courant d'air
Pour me faire oublier cet odieux tortionnaire.Nicolas Wharf - 5 juin 2014
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