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Par ChristianeKolly le 18 Juin 2011 à 12:44Dans un autre temps
Dans une autre vie
Les princes charmants
Avaient des envies
Si fortes qu'ils partaient
Sans se demander
Ce qu'il adviendrait
De leur destinée
Aujourd'hui le temps
Est à la mesure
Chez les flamboyants
C'est l'autocensure
Moi la louve ardente
Je me désespère
D'être frétillante
Comme une sorcière
Mais où êtes-vous
Chevalier servant
Où vous cachez-vous
Sous un paravent
Pourtant j'ai la clé
De votre pouvoir
Même pas voilée
Juste un peu couguar
Alors nom de Dieu
Laissez-vous aller
Pour que tous les deux
Plus de barbelés
Ma profonde envie
Être féminine
Vous serez ravi
Une vraie bédouine
Le chemin est simple
Il suffit François
D'aller vers l'Olympe
Sans être aux abois
Théa d'Albertville
18 juin 2011
RomontBibliothèque de Jean d’Orléans.— N° 66, le Chevalier des dames, en papier
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Par ChristianeKolly le 17 Avril 2011 à 12:20
J'ai dégusté votre Elluade
Deux ou trois cuillers à la fois
Quels parfums quelles couleurs, ballade
Me suis même léché les doigtsJ'aimerais être dans vos bras
Pour savoir quel goût ça a
Quand le conditionnel s'en mêle
Il y a des peurs à la pèleEt puis dans le tiroir du bas
De la commode de ma chambre
J'ai trouvé un je ne sais quoi
Qui m'a fait office de membreEt j'ai pensé à vous
Théa d'Albertville
17 avril 2011
Porta della Luna, DamanhurMaria Luisa Consoli (Italie)
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Par ChristianeKolly le 21 Mai 2010 à 12:16
Je retourne aux bains
A chaque matin
Ça m'arrive aussi
Les après-midisLorsque l'eau me berce
Qu'elle me caresse
Il me vient soudain
L'idée de tes mainsElles m'accompagnent
Me frôlent, me dament
Comme des poissons
Mutins et friponsDes yeux me regardent
Ils montent la garde
Un peu amoureux
Doux, brillants, envieuxLe bruit de la mer
Me ramène sur terre
Pour te dire aussi
Bon après-midiThéa d'Albertville
21 mai 2010
San Augustin, CanariesLa volupté des bains de Loèche vue par Giovanni Bock
(photo: L'aventure suisse - Zurich, 1991) [DR]
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Par ChristianeKolly le 3 Septembre 2009 à 12:22
Vous me voulez étoile, et même la plus belle
Alors qu'il me talonne l'automne de la vie
Sentir votre regard dirigé vers le ciel
Quelle douce perspective vous m'en voyez ravieDans mes rêves aussi le temps et la distance
N'existent que pour ceux qui oublient de rêver
Et le rêve on le sait ne fait pas résistance
A ceux qui un défi aiment à releverJe vous admirerais, et vous dirais Narcisse
De quel goût voulez-vous aujourd'hui des louanges
Au parfum de vanille avec de la réglisse
Ou plutôt chocolat et un zeste d'orangeParce que moi aussi j'aime être admirée
Qu'on me trouve géniale qu'on me dise souvent
Vous êtes intelligente, vous m'avez enivrée
Vos mots me font passer d'agréables momentsVous avez réveillé en moi la poétesse
Acceptez-vous François de devenir ma muse
Et je serai la vôtre à cette humble kermesse
Où les mots vont danser et où les idées fusentThéa d'Albertville
3 septembre 2009
Romont
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Par ChristianeKolly le 31 Mars 2009 à 12:20
Émoustillée, ainsi j'étais restée
De ce voyage, vers une autre planète
Il a suffi, quelques mots envoyer
Souvenirs forts, bien joué la comèteEt maintenant, me voilà réveillée
C'est bien peu dire, allumée convient mieux
Réchauffement, hauts et parois mouillés
Perturbations, avidité du lieuPas confortable, de bander à crédit
Il va falloir, y faire quelque chose
Heureusement, la tête a bien compris
Elle saura, pallier métamorphoseDepuis longtemps, elle connait la recette
Et je peux dire, qu'elle la connait bien
Habile précise, c'est le titre d'experte
Que je lui donne, tant elle me fait du bienÉvidemment, ça manque de chaleur
Mais la technique, est parfaitement au point
Puisque nous sommes, entre nous par bonheur
Je vous le livre, le secret de ses mainsJambes serrées, avec application
En mouvements, doux et fermes, séisme
Les mains commencent, importante mission
Par amener, désir au paroxysmeEt ce qui fait, la grande différence
Fi à certains, qui trouveront ça louche
C'est l'eau qui sort, libérée claire dense
En jet puissant, du pommeau de la doucheThéa d'Albertville
31 mars 2009
Fribourg
Peinture de XAVIER - " La douche " - 2008
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Par ChristianeKolly le 3 Mars 2009 à 12:24
Il faut que je vous dise que je suis en émoi
Un tremblement de terre m'a vraiment perturbée
C'était pourtant bien loin de la première fois
Et pourtant ça me laisse sérieusement réveilléeJe ne suis pas la seule, un peu plus haut aussi
Au centre de la terre là où bat le moteur
Il se passe quelque chose et garder l'harmonie
Demande au gestionnaire au travail de l'ardeurDepuis cette journée où comme une planète
Dans notre galaxie nous nous sommes déplacés
Et avons rencontré une espèce de comète
Juste pour quelques heures et elle a décampéDe ces premiers instants de légers souvenirs
C'est surtout du sommet que ça tournait très fort
Enregistrer les choses bien regarder bien lire
Sur toutes les facettes au milieu dans les bordsPlus le temps a passé et plus je le sentais
Des indices intérieurs une métamorphose
Une énergie intense dedans moi circulait
Il fallait les convaincre qu'ils fassent quelque chosePersuader le moteur et persuader la cime
Il a fallu aussi qu'ils se mettent d'accord
Et vous dire ce qui les a rendu unanimes
Ça tient de l'alchimie ne disons pas trop fortEt lorsque deux planètes par ici se rencontrent
Elles se touchent elles se frottent avec application
Vous imaginez bien que je n'avais rien contre
C'est à moi que reviennent vendanges et moissonsLes récoltes ont été abondantes et de classe
De ces grandes années qui méritent millésime
Je me suis retrouvée heureuse d'être lasse
Dans un état second, approche du sublimeFallait que je vous dise que je suis en émoi
Depuis cette journée aux couleurs nouvelles
J'en appelle à la vie pour encore bien des fois
Être tourneboulée et faire des étincelles
Théa d'Albertville
3 mars 2009
RomontJean-Jacques Lequeu, dessin d'un boudoir
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Par ChristianeKolly le 15 Février 2008 à 08:48
Mon amour, comme tu m'as manqué!
En rêve tu es revenu. Tu sais un de ces rêves où les acteurs sont si présents qu'on se demande, au réveil si c'était un rêve ou la réalité.
Toi qui sais si bien recevoir, je vais te donner un voyage.Dans ce voyage, je t'ai préparé une couche. Des draps de satin bleu ciel avec des coussins. Une subtile odeur se répand, légèrement jasmin, avec un nuage de tabac.
La lumière est diffuse, de celles qui embellissent les corps, qui emmènent comme dans une autre dimension.
J'entreprends de te déshabiller. Je m'attarde sur ta bouche gourmande, effleure encore et encore tes douces lèvres pendant que patiemment je défais le noeud de ta cravate.
Avec cérémonie, comme lorsqu'on ouvre un cadeau longtemps convoité, je libère les boutons de ta chemise. Que j'aime ton odeur! Mes narines excitées se remplissent, se baignent, se promènent avec une divine délectation. Tu es nu jusqu'à la taille.
Mes mains, chaque pore réveillé, entreprennent un pèlerinage sur ton dos. Je te libère de la taille aux genoux et t'assieds sur l'écrin bleu qui attend.
Avec des gestes lents, comme dans un rituel, j'enlève chaussures et chaussettes, pantalon et culotte. Tu es nu, mon amour, je te retrouve mon amour, je suis comme en transe, je me pince pour être sûre de ne pas rêver. Allongé au milieu du lit, tu ressembles à Abel, prêt pour le sacrifice.
Détente mon amour, sublime détente comme pour tout enlever avant de commencer.
Je détends le bout de tes pieds, tapote chacun de tes orteils, puis passe sous tes pieds, sur tes pieds, tourne en rond sur les chevilles. Je prends tes jambes entre mes mains, les parcours avec une lente application. Tu subis mon amour, c'est moi la maîtresse de cérémonie, dévotion à ton corps retrouvé.
Je palpe de mes doigts le contour de tes genoux, puis remonte les cuisses avec toujours cette tranquille détermination. Tes deux jambes sont maintenant détendues, libérées, parfaitement reposées.
Depuis le bas de la colonne vertébrale, j'entreprends, en lilliputienne, une mission très spéciale. Je tourne autour de chaque vertèbre pour leur donner une élasticité de bébé, je monte jusqu'à la nuque. Ton dos est maintenant complètement libre de tension.
Je promène mes mains sur l'avant de ton corps, le ventre, les hanches, l'estomac, le plexus, les seins, la gorge. Toujours sans précipitation aucune, chaque centimètre carré de ce territoire est par moi relaxé.
Tes deux mains, je les effleure des miennes, dessus, dessous! Je remonte avec le bout de mes doigts l'avant de tes bras, les coudes, les hauts des bras jusqu'aux épaules, puis masse très délicatement le cou.
Voilà mon amour, ton corps est calme, serein.
De mes deux mains, je caresse franchement ta mâchoire, détends tes joues, ton nez, tes yeux, tes oreilles, ton front et termine par de multiples pressions sur ton cuir chevelu.
Ton corps est prêt, tu nages entre réalité et rêve.
Tu te livres entièrement à ma gourmandise.
J'ai rêvé si fort de toi mon amour!Mes lèvres sur tes lèvres commencent une autre étape, celle de réveiller ton désir! Entends-tu chaque pore de ma peau en alerte! Mes lèvres, avec cette permanente gourmandise, se promènent dans ton cou, passent sous le menton pour revenir s'abreuver à ta bouche.
Je t'aime si fort de tout mon corps. Tiens, je vois que le tien continue de se réveiller, les ronds de ta poitrine se tendent vers moi, comme ceux d'une vierge qui se demande ce qui lui arrive.
J'enlace ta taille de mes deux bras. Je sens entre mes seins une forme de résultat de ma patience, de ma lente promenade, de ma détermination.
J'y vais voir de plus près. Mais ce membre est au garde à vous! Et bien, garde, à moi! Je sens augmenter en moi une forme de convoitise! J'inspecte le sujet qui fait le beau de plus belle!
Je l'embrasse, le prends entre mes mains, comme pour en mesurer la réalité.
Au fond de mes entrailles, un appel puissant, une envie d'empaler. Il commence à pleuvoir en moi.
Je remonte vers toi, t'embrasse comme un fauve. Je ne veux plus attendre, t'enfourche avec ardeur!
Oh le sublime effet, l'impression de prendre et d'être possédée.
Je reste ainsi, seuls les muscles de mon ventre te ventousent.
Mon amour, je dois être au paradis! Je sens approcher le moment de l'explosion. Je t'embrasse encore un peu, la respiration parfois rapide et parfois arrêtée. Je retiens. Ne plus bouger. Repousser l'échéance fatale...
Et puis tout mon être se met à trembler.
A travers mes cils, je te vois prêt toi aussi à récolter le fruit de cette union de deux corps qui s'aiment.
Je viens mon amour.Tu m'as beaucoup manqué mon amour!
Théa d'Albertville
15 février 2008
Sankt Anton am Arlberg
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Par ChristianeKolly le 18 Septembre 2007 à 12:25
Ces lignes pour vous dire
Les pensées de mon cœur
A plus de cinquante ans
L'amour toujours l'amour
Celui qu'on ne fait pas
L'amour celui qu'on fait
Mes envies de plaisir
De volupté lâchée
De consommation abusiveEt puis juste derrière
Peurs
Peur de déplaire
De ne pas satisfaire
De ne pas me satisfaire
De partager
De communier
De fusionner
De trouver une autre moitié
De m'accrocherAprès
Envie de renoncer
De trouver en moi le masculin
D'être androgyne
De n'avoir besoin de personne
Plus besoin de l'homme
Reste de féminismeMais
C'est si bon
Du champagne
Des fraises
Et un hommeMisandre va ...
Théa d'Albertville
18 septembre 2007
ConchesNiki de Saint Phalle
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Par ChristianeKolly le 13 Septembre 2007 à 12:25
Je me souviens de vous
Vous avez dix sept ans
De loin vous m'observez
Profondeur du regard
Yeux croisés par hasard
Dans la foule égayée
J'aime ailleurs hélas
Un autre ténébreux
Que je prends pour un dieu
Et qui reste de glaceJe me souviens de vous
Et de vos vingt cinq ans
Mes amies retrouvées
Nous veillons jusque tard
Au bistrot puis au bar
A se laisser aller
Chacune vous embrasse
Bonjour ça va heureux
Plutôt pas malheureux
Quotidien sans menaceJe me souviens de vous
Autour de trente cinq ans
Nous avons raconté
Un peu les mêmes histoires
Plaisir de se revoir
Entre femmes jaser
Vous arrivez loquace
Un peu moins ténébreux
Un peu plus amoureux
Avons brisé la glace
Je me souviens de vous
De vos quarante cinq ans
Toujours parler parler
Rire manger et boire
Les copines et la foire
Les sorties débridées
Et vous toujours fugace
Que rien, c'est déjà mieux
Vous traversez les lieux
Laissant vide la placeJe me souviens de vous
A plus de cinquante ans
C'est la fin de l'année
Vous avez un air noir
A cause de déboires
Sérieusement éméché
Les têtes bien en face
Les yeux bien dans les yeux
Vous avez dit aux dieux
Que vous m'aimez, audaceJe me souviens de vous
De vos cinquante deux ans
En début de journée
Vous passez sans me voir
Dans toute votre gloire
Vraiment vous m'oubliez
Et moi la tête basse
Et le cœur malheureux
Je formule des vœux
Que vous l'aimiez, la farce
Je me souviens de vous
Bientôt cinquante quatre ans
De loin vous m'observez
Profondeur du regard
Yeux croisés par hasard
Dans la foule égayée
Je vous aime, hélas
Vous êtes ténébreux
Et je vous prends pour Dieu
Resterez-vous de glace?Théa d'Albertville
13 septembre 2007
Conches
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Par ChristianeKolly le 12 Août 2007 à 08:43
Tu es le vent, quand allongée dans mon hamac tu me balances comme le berceau d'un nouveau né
Tu es le vent, quand tu joues dans les arbres une musique imprévisible
Tu es le vent, quand tu animes les branches actrices vertes sur fond bleu cielTu es l'eau, quand la marrée monte et que tu caresses la terre, comme si tu lui faisais l'amour, dans un va et vient régulier
Tu es l'eau, quand tu visites chaque petite cavité avec une amoureuse curiosité
Tu es l'eau, quand tu te retires et que tu laisses la terre détrempéeTu es la terre, quand ces deux arbres fiers semblent balancer mon hamac
Tu es la terre, quand je marche et que tu craques sous mes pieds
Tu es la terre, quand je suis l'eau qui te arpente lentementTu es le feu, quand le soleil me chauffe le corps jusqu'à brûler
Tu es le feu, quand tu danses sur les flots une valse à mille temps
Tu es le feu, quand tu te caches dans l'océan pour mieux préparer ton entrée le jour suivantEs-tu le vent? Es-tu l'eau? Es-tu la terre? Es-tu le feu?
Tu es tout à la fois avec en plus cette capacité d'aimer?
Tu es divin, mon amour.Théa d'Albertville
12 août 2007
Islesboro, Maine
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Par ChristianeKolly le 13 Juillet 2007 à 12:26
Le soleil me parle de vous quand il me chauffe le corps et que mille rayons me caressent, que chaque pore est pénétré par autant de frissons enflammés
Le soleil me parle de vous quand il prend possession de ma chair jusque dans les entrailles, terre qui s’offre à son dieu, rivière qui sort de son lit
Le soleil me parle de vous quand il me fait l’amour, fusion du corps et de l’esprit omniprésent et que pour un instant je deviens sa chaleur
L’eau me parle de vous quand elle me rafraîchit le corps que mille mains m’enveloppent m’accompagnent dans une danse de reconnaissance au soleil
L’eau me parle de vous quand elle devient complice et que je nage pour réveiller mon corps ramolli par cet abandon indécent
L’eau me parle de vous quand elle sort du lac par mille remous tournoyants et qu’elle change de nom pour redevenir le Rhône
L’amour me parle de vous quand je flirte avec le soleil et que je redeviens terre, quand je danse avec les flots et que je redeviens eau
L’amour me parle de vous quand mon corps fusionne avec le soleil et que je redeviens feu, quand mon esprit s’agite pour vous atteindre et que je redeviens air
Sans vous connaître je vous aime, ou j’aime l’idée de vous aimer et que tout me parle de vous…
Théa d'Albertville
13 juillet 2007
Conches
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Par ChristianeKolly le 4 Juillet 2007 à 08:48
La sixième symphonie de Beethoven dans les oreilles, le mistral chahutant, des marronniers multi centenaires pour ombrage, je suis là et je pense à mon amour, encore, et encore…
Il y a quelque chose de terrible, vertige de ne pas savoir, envie de réciprocité, habitude de calculer, d'avoir le retour… et aussi quelque chose de divin, juste aimer sans savoir pourquoi, ou plutôt pour le plaisir de donner, de penser avec une énergie d'amour, créatrice, d'envoyer dans l'univers du beau, du bon, plaisir de la gratuité.
Et Beethoven me fait balancer et Eole joue avec mes cheveux, me décoiffe, me rafraîchit, me traverse…
Je lui donne une mission, aller dire à mon amour que je pense à lui, lui déposer des baisers doux, puis plus prononcés, lui donner de la fraîcheur s'il a chaud, de la chaleur s'il a un peu froid.
Une espèce de scarabée vient me saluer. Mais non, il semble que son nom soit gendarme. Plus loin, c'est une araignée minuscule… Pourquoi je me mets à regarder les insectes ?
Des papillons qui vont par deux! Tiens, comment font-ils pour se retrouver?
Ils dansent, vont de fleur en fleur dans le rythme immuable de l'été.
La vie au grand jour, le moment de gloire et puis au revoir…
Et mon amour, le sait-il que mon cœur bat si fort dans ma poitrine quand je pense à lui? Est-ce l'idée d'aimer de nouveau? Est-ce un débordement de ce cœur qui a beaucoup à donner? Est-ce l'envie d'être aimée en retour? Est-ce l'envie de tendresse, de caresses, de plaisir, de repas à la table de la chair, de communion, de fusion?
Je ne sais pas! Et je pense à mon amour! Et encore! Et encore…Théa d'Albertville
4 juillet 2007
St-Jérôme, Lubéron, Provence
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Par ChristianeKolly le 3 Juillet 2007 à 12:26
Quelle est cette énergie
Qui me pousse en avant
Voir un autre pays
Aimer un autre amantPourquoi ne pas rester
Dans ces terres connues
Simplement déguster
Des saveurs déjà buesLe goût de l'aventure
Est-ce bien raisonnable
D'autant que ma monture
Se devient fatigableC'est pourtant bien ce corps
Qui réclame du plaisir
Avant qu'il ne soit mort
C'est bien tôt pour le direPenser ça va passer
Rester tranquille ici
Danger d'être agacée
Pire de finir aigrieMon coeur que veux-tu
Que je fasse avec ça
Un hymne à la vertu
Un tour de mardi grasLaisser mûrir les choses
Donner du temps au temps
Et mon amie la rose
Me fera voir commentThea d'Albertville
3 juillet 2007
ConchesNanas de Niki de Saint Phalle
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Par ChristianeKolly le 15 Juin 2007 à 08:49
Il est 4 heures, le jour n’est pas encore levé. Morphée m’abandonne.
Il me revient des images.
Je suis dans la piscine, sur le dos, je fais la planche. Je plonge dans le ciel. Deux oiseaux volent, virevoltent, décrivent des cercles, volent l’un derrière l’autre, danse de la séduction, éternel masculin, éternel féminin, éternelle attirance, pour que l’espèce continue, jusqu’à ce que peut-être, elle soit remplacée par une autre espèce, éternel recommencement.L’eau me berce. Je deviens sirène. Je goûte avec délice le silence du monde de l’eau. Je suis légère. Un simple mouvement de bras, un simple mouvement de jambe, et je me déplace, sans effort. Mon corps fait des vagues, se meut calmement. Et je me dis que toute l’eau de la terre se rejoint, quand mon amour est dans l’eau, nous sommes proches.
A nouveau à l’horizontale, je respire, je me dis que tout l’air de la terre se rejoint, quand mon amour respire, nous sommes proches.
Et je marche pieds nus dans l’herbe, je me dis que toute la terre de la terre se rejoint, quand mon amour marche, nous sommes proches.
Et je sens le feu de la vie en moi, je me dis que tout le feu de la terre se rejoint, quand mon amour vit, nous sommes proches.
Le pouvoir, une certaine forme de pouvoir croyons-nous avoir, nous les mammifères humains !
Le vol des oiseaux, la danse des poissons, le monde animal, et végétal, et minéral, est-ce si différent ?
Evolution depuis la première cellule jusqu’à l’homo sapiens sapiens !Et pourtant je pense à mon amour !
A-t-il froid ? A-t-il peur ? Est-il réveillé ?
Est-il enlacé dans d’accueillants bras de femme ?
S’est-il endormi le désir assouvi ?
Son désir s’est-il armé durant son sommeil ?Je le rejoins, mes pensées ont réveillé mon corps de femme qui devient cible.
Là-bas, je me glisse près de lui. Ma respiration se promène sur son dos. Ma bouche gourmande le couvre de baisers.Ici, les oiseaux chantent. Il est 5 heures.
Je vais calmer ce corps et demander à Morphée de m’enlacer encore.Théa d'Albertville
15 juin 2007
Conches
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Par ChristianeKolly le 7 Juin 2007 à 12:28
Envies de vous dire quelque chose
Sans savoir quoi exactement
Et d'oublier un peu la prose
Pour la rime pompeusementEnvie d'écrire revenue
Par votre lecture réveillée
Pour vous toucher par de menus
Brins de l'esprit émoustilléEnvie de vous plaire par les mots
Démonstration intellectuelle
Danger de faire partie des sots
Qui couchent la rime à la pelleEnvie de fond et non d'effet
De me livrer un peu de l'âme
Vous imaginer satisfait
De recevoir de cette flammeEnvie de voyages joyeux
Où âme et esprit se rejoignent
Où l'imagination vient des cieux
Pour vous emmener en CocagneEnvie d'annihiler l'espace
Et que le temps n'existe plus
Puis pour un instant être en face
Et celui d'après n'être plusEnvie enfin de l'harmonie
Des êtres qui savent s'aimer
Sans fin, sans début, infini
Pour bonifier l'humanitéThéa d'Albertville
7 juin 2007
Conches
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Par ChristianeKolly le 25 Avril 2007 à 08:44
Quand je viens faire mes affaires, sur la place du marché, je sens votre présence, je m'émoustille, je rêve, je papillonne.
Je rentre au bureau de poste et vous êtes avec moi. J'appuie sur le bouton pour prendre mon tour dans la file et vous êtes avec moi. Je regarde machinalement les livres proposés et je me prends à cuisiner pour votre gourmandise. Je me vois déjà préparant une table, bougies pour l'intimité, fleurs pour la beauté, je veille à chaque détail!
Gong! C'est mon tour. Ah oui, j'étais venue à la poste!
Je sors du bâtiment et ça recommence. Je tourne comme une lionne au pied d'un arbre, attendant sa proie perchée, avec grand appétit. L'eau me monte à la bouche. Mon voyage m'a fait saliver.
Invisible, je monte l'escalier. Je traverse la porte, m'assieds en face de vous et vous regarde. Vous me faites de l'effet, vous réveiller mes sens. Je suis à l'affût de votre odeur, de votre peau, de vos mouvements.
Vous sentez ma présence, c'est juste une impression de ne pas être seul.
Immobile, assis sur votre chaise, vous fermez les yeux. Alors je m'approche, souffle sur vos paupières. Mmhh, je suis si près de vous! Que l'instant est doux. Je m'agenouille, vous prends une main, la couvre de baisers, et puis l'autre, et puis les deux. Je vois vos narines d'animal vibrer et vos lèvres s'entrouvrir. Je vous admire, vous êtes magnifique, offert à ma convoitise. Je dépose mes baisers sur vos lèvres, légers, effleurés, puis comme du velours, je sens la douceur de votre grain de peau! J'ai envie de mordre, mais me retiens, ferme les yeux pour jouir de cet instant divin où tout mon corps se transforme, se tend, s'offre.
Du bruit, on vient... Désolée mon amour, je dois m'en aller, mais c'est promis, je reviendrai.
Théa d'Albertville
25 avril 2007
Conches
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Par ChristianeKolly le 17 Mars 2007 à 08:49
Il est vingt heures. Elle a reçu une invitation étrange. Rendez-vous à vingt heures à l'auberge du lièvre amoureux. Prévoir de rester la nuit.
Elle a un peu hésité, pas longtemps. Demander la table bleue. Le maître d'hôtel savait. Il l'accompagne jusqu'à une table dressée pour le plaisir des sens. Une nappe bleue, des bougies bleues, une atmosphère feutrée. Tout est mis en place pour vivre un moment de volupté. Elle s'installe, les fauteuils sont soyeux et confortables.
La nourriture aussi il a choisi, elle va se laisser surprendre par les odeurs, les goûts, l'atmosphère de fête, cérémonial à la beauté, à la joie de vivre la vie, au plaisir des sens. Rituel imaginé dans le détail par l'homme…
Mais où est l'homme? Elle profite de ce moment de solitude pour s'oser à imaginer, avec juste un peu d'appréhension, le moment où ils se retrouveront seuls, dans la chambre d'amour, quand elle touchera enfin sa peau, quand elle goûtera enfin ses lèvres, quand elle humera son odeur, quand elle promènera ses mains, d'abord timidement puis avec plus d'audace.
Il arrive, démarche féline, l'œil brillant. Lui aussi a du imaginer! Il s'assoit! Et la magie de l'amour, celui qu'on fait, les laisse sur un nuage. Ils se plongent au fond des yeux comme pour se rassurer. Ils s'unissent déjà par le regard.
Les deux adeptes d'Epicure prennent leur temps. Ils se délectent par chaque sens. Les yeux de l'autre sont un miroir où ils cherchent à se lire! Quelle douce musique que sa voix pense-t-elle. Le toucher, juste un peu, la première fois! Elle avance un peu sa main sur la table. Il l'effleure. Un frisson la parcourt toute entière. Bientôt elle va le goûter.
Le vin est bon. L'ivresse augmente encore la félicité qui les habite. Juste bien, juste heureux de se délecter de la vie et bientôt de l'amour.
Et puis ils montent l'escalier. Le repas de l'amour est servi.
Ils se mettent à goûter ce fruit attendu. Il est si mûr, c'est le moment précis où il est le meilleur à consommer. Ils le consomment, en connaisseurs, ni trop vite ni trop lentement, comme en mesurant, en distillant pour obtenir le plaisir le plus long, le plus accompli.
Et ils s'endorment, rassasiés et heureux.
Théa d'Albertville
17 mars 2007
Conches
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Par ChristianeKolly le 23 Février 2007 à 08:50
A demi éveillée, elle revient lentement habiter son corps… La douce tiédeur du lit, le silence d'un matin pas encore arrivé, moment suspendu dans l'espace et le temps… Elle ouvre un peu les yeux… Seule la minuscule lampe verte d'une antenne, éternellement à la recherche de son onde, témoigne du lieu.
Non. Elle referme les yeux, s'étire lascivement, comme une chatte après la sieste. Mais son corps est très réveillé. Une fourmilière continue son installation au pied du mont de Vénus. Au pays des rêves, elle avait commencé, mais le rêve s'est déjà effacé. Alors l'esprit se met en quête… La tête au service du corps, des sens… ou les sens au service de l'esprit?
Alors elle s'invente un monde parallèle. L'homme a traversé la cour… L'amour, c'est déjà quand on monte l'escalier… L'homme en marche vers la sensualité, vers l'infini des jeux de l'amour, vers une part d'inconnu, imagination reine…
La femme, les narines attentives, perçoit le bruit annonciateur d'une visite impromptue. Elle a laissé la porte ouverte…Il entre.
Dans le noir, il quitte tout ce qui lui recouvre le corps et, d'une langueur féline, se glisse aux côtés de la femme. Une énergie inhabituelle circule en elle, impression d'un voltage croissant. Elle entreprend alors de réchauffer son corps, se love et commence une minutieuse inspection de cette anatomie inconnue.Son parfum… son odeur d'homme… elle est tellement sensible aux odeurs… elle hume, respire, inspire, promène son nez sur sa poitrine, visite les aisselles… remonte dans le creux de son cou et se prépare à la cérémonie du baiser.
Goûter les lèvres, les effleurer, goûter les commissures, goûter le contour… Goûter de face et goûter en travers… elle s'applique comme un peintre qui retouche une toile et se nourrit de ce divin plaisir…
Soudaine envie d'intrusion… elle invite cette bouche à s'ouvrir pour une exploration plus intime…Et les mains commencent leur promenade, le long des bras, le long du corps… Chaque pore de sa peau, comme mille micros indiscrets, lui ramène le plaisir d'un lent effleurement, d'une pression plus dense, d'un appui prononcé parfois…
Comme c'est bon à déguster, un homme…L'homme immobile se laisse découvrir, goûter, explorer, toucher, caresser…
Ces caresses, ces baisers, cette langueur, cette sensualité débordante… il a envie de donner. Alors, d'un geste doux mais ferme, il l'invite à s'offrir… Elle se retrouve sur le ventre, immobile, curieuse, attentive…
Il entreprend à son tour de découvrir ce corps inconnu. Il passe sa main dans le milieu de son dos, il retient sa force, ne veut qu'effleurer ce corps… il le voit devenir sous l'effet de cette caresse, objet de plaisir, gourmandise de volupté… Elle sourit, de ce sourire qui semblerait niais dans toute autre circonstance… Immobile, transformée pour un instant en esclave, supplice du frisson alternatif.
Il approche sa bouche, goûte ce corps revenu depuis peu du pays du sommeil. Il hume son odeur, son odeur de femme offerte… Il se couche sur ce corps, chaud comme du sable quand le soleil s'est levé depuis un bon moment. Sa bouche goulue dépose des baisers, ses lèvres effleurent, ses dents mordillent… Voyage d'exploration, ici une vallée, là des montagnes. Sans itinéraire précis, il se promène. Comme un enfant dans un magasin de jouet, il s'attarde un peu dans le creux du dos puis décide de regarder de l'autre côté.
Elle se retourne. Immobilité encore. Bonheur de se laisser caresser. Elle ne sait pas si elle pourra encore longtemps recevoir…
La nature est en tout merveille. Ils s'unissent, faits l'un pour l'autre, parfaitement accordés, pour recevoir le fruit qui est né de leur gourmandise, qui a mûri sous le soleil de leurs caresses. Ils le goûtent d'abord, prennent le temps d'en déguster chaque morceau. Puis un désir irrésistible les pousse à en consommer une grande part et enfin, gourmandise ultime, ils n'en laissent pas une miette.
Et le temps s'arrête, pour un moment...
Théa d'Albertville
23 février 2007
Conches
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Par ChristianeKolly le 8 Février 2007 à 12:29
Si tu étais le vent, je marcherais nue, offerte à tes mains
Je tournerais sur moi-même pour me laisser emporter, élever par ta force
Tu me balancerais, me ferais danser puis me déposerais et disparaîtrais
Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenirSi tu étais le feu, je me coucherais, offerte à tes bras
Je tournerais sur moi-même pour me laisser réchauffer, bénir par tes flammes
Je serais la toile où tu danserais la danse aux sept voiles. Tu disparaîtrais
Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenirSi tu étais l'eau, je me glisserais, offerte à ta bouche
Je tournerais sur moi-même pour te laisser me lover, m'envelopper toute
Tu me bercerais, me ballotterais, puis t'apaiserais et disparaîtrais
Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenirSi tu étais la terre, je resterais là à te regarder
Je tournerais sur moi-même pour te résister, t'empêcher de m'emprisonner
Mais finalement, je serais la rose et toi le geôlier et tu resterais
Plus besoin de manque, union éternelle qu'importe mourir puisque revenirTu es tout cela puisque tu es l'amour
Thea d'Albertville
8 février 2007
Conches
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Par ChristianeKolly le 4 Août 2002 à 11:58
Le matin quand je me réveille
Elle bouge déjà quelque part
Me manifester me faire voir
Goûter la fin de son sommeil
De ses longues jambes j'approche
Y frotte mon corps lentement
Du regard j'implore j'attends
Elle sort les mains de ses poches
Soudain elle craque elle se penche
M'attrape avec délicatesse
Dans ses bras commencent les caresses
Passages lents de ses mains blanches
Ses doigts me passent entre les yeux
Une main s'ouvre sur ma tête
Sur le dos, la queue puis s'arrête
Pour recommencer encore mieux
Une vie de chat langueur caresses
Vous l'enviez j'en suis certain
Connaître la douceur de ses mains
Des mains blanches de ma maîtresse
Théa d'Albertville
4 août 2002
Villarsiviriaux
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