•  
    Dans un autre temps
    Dans une autre vie
    Les princes charmants
    Avaient des envies
     
    Si fortes qu'ils partaient
    Sans se demander
    Ce qu'il adviendrait
    De leur destinée
     
    Aujourd'hui le temps
    Est à la mesure
    Chez les flamboyants
    C'est l'autocensure

    Moi la louve ardente
    Je me désespère
    D'être frétillante
    Comme une sorcière

    Mais où êtes-vous
    Chevalier servant
    Où vous cachez-vous
    Sous un paravent

    Pourtant j'ai la clé
    De votre pouvoir
    Même pas voilée
    Juste un peu couguar

    Alors nom de Dieu
    Laissez-vous aller
    Pour que tous les deux
    Plus de barbelés

    Ma profonde envie
    Être féminine
    Vous serez ravi
    Une vraie bédouine

    Le chemin est simple
    Il suffit François
    D'aller vers l'Olympe
    Sans être aux abois

    Théa d'Albertville
    18 juin 2011
    Romont

    Thea - Nom de dieu

     

    chevalier_dames_001-8ac5a

    Bibliothèque de Jean d’Orléans.— N° 66, le Chevalier des dames, en papier

     


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  •  

    J'ai dégusté votre Elluade
    Deux ou trois cuillers à la fois
    Quels parfums quelles couleurs, ballade
    Me suis même léché les doigts

    J'aimerais être dans vos bras
    Pour savoir quel goût ça a
    Quand le conditionnel s'en mêle
    Il y a des peurs à la pèle

    Et puis dans le tiroir du bas
    De la commode de ma chambre
    J'ai trouvé un je ne sais quoi
    Qui m'a fait office de membre

    Et j'ai pensé à vous
     
    Théa d'Albertville
    17 avril 2011
    Porta della Luna, Damanhur

    consoli4

    Maria Luisa Consoli (Italie)


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  •  

    Je retourne aux bains
    A chaque matin
    Ça m'arrive aussi
    Les après-midis

    Lorsque l'eau me berce
    Qu'elle me caresse
    Il me vient soudain
    L'idée de tes mains

    Elles m'accompagnent
    Me frôlent, me dament
    Comme des poissons
    Mutins et fripons

    Des yeux me regardent
    Ils montent la garde
    Un peu amoureux
    Doux, brillants, envieux

    Le bruit de la mer
    Me ramène sur terre
    Pour te dire aussi
    Bon après-midi

    Théa d'Albertville
    21 mai 2010
    San Augustin, Canaries

     

    bains thermaux

    La volupté des bains de Loèche vue par Giovanni Bock
    (photo: L'aventure suisse - Zurich, 1991) [DR] 


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  • Vous me voulez étoile, et même la plus belle
    Alors qu'il me talonne l'automne de la vie
    Sentir votre regard dirigé vers le ciel
    Quelle douce perspective vous m'en voyez ravie

    Dans mes rêves aussi le temps et la distance
    N'existent que pour ceux qui oublient de rêver
    Et le rêve on le sait ne fait pas résistance
    A ceux qui un défi aiment à relever

    Je vous admirerais, et vous dirais Narcisse
    De quel goût voulez-vous aujourd'hui des louanges
    Au parfum de vanille avec de la réglisse
    Ou plutôt chocolat et un zeste d'orange

    Parce que moi aussi j'aime être admirée
    Qu'on me trouve géniale qu'on me dise souvent
    Vous êtes intelligente, vous m'avez enivrée
    Vos mots me font passer d'agréables moments

    Vous avez réveillé en moi la poétesse
    Acceptez-vous François de devenir ma muse
    Et je serai la vôtre à cette humble kermesse
    Où les mots vont danser et où les idées fusent

    Théa d'Albertville
    3 septembre 2009
    Romont


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  •  

    Émoustillée, ainsi j'étais restée
    De ce voyage, vers une autre planète
    Il a suffi, quelques mots envoyer
    Souvenirs forts, bien joué la comète

    Et maintenant, me voilà réveillée
    C'est bien peu dire, allumée convient mieux
    Réchauffement, hauts et parois mouillés
    Perturbations, avidité du lieu

    Pas confortable, de bander à crédit
    Il va falloir, y faire quelque chose
    Heureusement, la tête a bien compris
    Elle saura, pallier métamorphose

    Depuis longtemps, elle connait la recette
    Et je peux dire, qu'elle la connait bien
    Habile précise, c'est le titre d'experte
    Que je lui donne, tant elle me fait du bien

    Évidemment, ça manque de chaleur
    Mais la technique, est parfaitement au point
    Puisque nous sommes, entre nous par bonheur
    Je vous le livre, le secret de ses mains

    Jambes serrées, avec application
    En mouvements, doux et fermes, séisme
    Les mains commencent, importante mission
    Par amener, désir au paroxysme

    Et ce qui fait, la grande différence
    Fi à certains, qui trouveront ça louche
    C'est l'eau qui sort, libérée claire dense
    En jet puissant, du pommeau de la douche

    Théa d'Albertville
    31 mars 2009
    Fribourg

    Thea - Salute per aqua

     

    femme douche

    Peinture de XAVIER - " La douche " - 2008


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  •  

    Il faut que je vous dise que je suis en émoi
    Un tremblement de terre m'a vraiment perturbée
    C'était pourtant bien loin de la première fois
    Et pourtant ça me laisse sérieusement réveillée

    Je ne suis pas la seule, un peu plus haut aussi
    Au centre de la terre là où bat le moteur
    Il se passe quelque chose et garder l'harmonie
    Demande au gestionnaire au travail de l'ardeur

    Depuis cette journée où comme une planète
    Dans notre galaxie nous nous sommes déplacés
    Et avons rencontré une espèce de comète
    Juste pour quelques heures et elle a décampé

    De ces premiers instants de légers souvenirs
    C'est surtout du sommet que ça tournait très fort
    Enregistrer les choses bien regarder bien lire
    Sur toutes les facettes au milieu dans les bords

    Plus le temps a passé et plus je le sentais
    Des indices intérieurs une métamorphose
    Une énergie intense dedans moi circulait
    Il fallait les convaincre qu'ils fassent quelque chose

    Persuader le moteur et persuader la cime
    Il a fallu aussi qu'ils se mettent d'accord
    Et vous dire ce qui les a rendu unanimes
    Ça tient de l'alchimie ne disons pas trop fort

    Et lorsque deux planètes par ici se rencontrent
    Elles se touchent elles se frottent avec application
    Vous imaginez bien que je n'avais rien contre
    C'est à moi que reviennent vendanges et moissons

    Les récoltes ont été abondantes et de classe
    De ces grandes années qui méritent millésime
    Je me suis retrouvée heureuse d'être lasse
    Dans un état second, approche du sublime

    Fallait que je vous dise que je suis en émoi
    Depuis cette journée aux couleurs nouvelles
    J'en appelle à la vie pour encore bien des fois
    Être tourneboulée et faire des étincelles

    Théa d'Albertville
    3 mars 2009
    Romont

     

    jean-jacques lequeu, dessin d'un boudoir

      Jean-Jacques Lequeu, dessin d'un boudoir

     


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  • Mon amour, comme tu m'as manqué!

    En rêve tu es revenu. Tu sais un de ces rêves où les acteurs sont si présents qu'on se demande, au réveil si c'était un rêve ou la réalité.
    Toi qui sais si bien recevoir, je vais te donner un voyage.

    Dans ce voyage, je t'ai préparé une couche. Des draps de satin bleu ciel avec des coussins. Une subtile odeur se répand, légèrement jasmin, avec un nuage de tabac.
    La lumière est diffuse, de celles qui embellissent les corps, qui emmènent comme dans une autre dimension.
    J'entreprends de te déshabiller. Je m'attarde sur ta bouche gourmande, effleure encore et encore tes douces lèvres pendant que patiemment je défais le noeud de ta cravate.
    Avec cérémonie, comme lorsqu'on ouvre un cadeau longtemps convoité, je libère les boutons de ta chemise. Que j'aime ton odeur! Mes narines excitées se remplissent, se baignent, se promènent avec une divine délectation. Tu es nu jusqu'à la taille.
    Mes mains, chaque pore réveillé, entreprennent un pèlerinage sur ton dos. Je te libère de la taille aux genoux et t'assieds sur l'écrin bleu qui attend.
    Avec des gestes lents, comme dans un rituel, j'enlève chaussures et chaussettes, pantalon et culotte. Tu es nu, mon amour, je te retrouve mon amour, je suis comme en transe, je me pince pour être sûre de ne pas rêver. Allongé au milieu du lit, tu ressembles à Abel, prêt pour le sacrifice.
    Détente mon amour, sublime détente comme pour tout enlever avant de commencer.
    Je détends le bout de tes pieds, tapote chacun de tes orteils, puis passe sous tes pieds, sur tes pieds, tourne en rond sur les chevilles. Je prends tes jambes entre mes mains, les parcours avec une lente application. Tu subis mon amour, c'est moi la maîtresse de cérémonie, dévotion à ton corps retrouvé.
    Je palpe de mes doigts le contour de tes genoux, puis remonte les cuisses avec toujours cette tranquille détermination. Tes deux jambes sont maintenant détendues, libérées, parfaitement reposées.
    Depuis le bas de la colonne vertébrale, j'entreprends, en lilliputienne, une mission très spéciale. Je tourne autour de chaque vertèbre pour leur donner une élasticité de bébé, je monte jusqu'à la nuque. Ton dos est maintenant complètement libre de tension.
    Je promène mes mains sur l'avant de ton corps, le ventre, les hanches, l'estomac, le plexus, les seins, la gorge. Toujours sans précipitation aucune, chaque centimètre carré de ce territoire est par moi relaxé.
    Tes deux mains, je les effleure des miennes, dessus, dessous! Je remonte avec le bout de mes doigts l'avant de tes bras, les coudes, les hauts des bras jusqu'aux épaules, puis masse très délicatement le cou.
    Voilà mon amour, ton corps est calme, serein.
    De mes deux mains, je caresse franchement ta mâchoire, détends tes joues, ton nez, tes yeux, tes oreilles, ton front et termine par de multiples pressions sur ton cuir chevelu.
    Ton corps est prêt, tu nages entre réalité et rêve.
    Tu te livres entièrement à ma gourmandise.
    J'ai rêvé si fort de toi mon amour!

    Mes lèvres sur tes lèvres commencent une autre étape, celle de réveiller ton désir! Entends-tu chaque pore de ma peau en alerte! Mes lèvres, avec cette permanente gourmandise, se promènent dans ton cou, passent sous le menton pour revenir s'abreuver à ta bouche.
    Je t'aime si fort de tout mon corps. Tiens, je vois que le tien continue de se réveiller, les ronds de ta poitrine se tendent vers moi, comme ceux d'une vierge qui se demande ce qui lui arrive.
    J'enlace ta taille de mes deux bras. Je sens entre mes seins une forme de résultat de ma patience, de ma lente promenade, de ma détermination.
    J'y vais voir de plus près. Mais ce membre est au garde à vous! Et bien, garde, à moi! Je sens augmenter en moi une forme de convoitise! J'inspecte le sujet qui fait le beau de plus belle!
    Je l'embrasse, le prends entre mes mains, comme pour en mesurer la réalité.
    Au fond de mes entrailles, un appel puissant, une envie d'empaler. Il commence à pleuvoir en moi.
    Je remonte vers toi, t'embrasse comme un fauve. Je ne veux plus attendre, t'enfourche avec ardeur!
    Oh le sublime effet, l'impression de prendre et d'être possédée.
    Je reste ainsi, seuls les muscles de mon ventre te ventousent.
    Mon amour, je dois être au paradis! Je sens approcher le moment de l'explosion. Je t'embrasse encore un peu, la respiration parfois rapide et parfois arrêtée. Je retiens. Ne plus bouger. Repousser l'échéance fatale...
    Et puis tout mon être se met à trembler.
    A travers mes cils, je te vois prêt toi aussi à récolter le fruit de cette union de deux corps qui s'aiment.
    Je viens mon amour.

    Tu m'as beaucoup manqué mon amour!

    Théa d'Albertville
    15 février 2008

    Sankt Anton am Arlberg 

     

    homme point g 

     


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  •  

    Ces lignes pour vous dire
    Les pensées de mon cœur
    A plus de cinquante ans
    L'amour toujours l'amour
    Celui qu'on ne fait pas
    L'amour celui qu'on fait
    Mes envies de plaisir
    De volupté lâchée
    De consommation abusive

    Et puis juste derrière
    Peurs
    Peur de déplaire
    De ne pas satisfaire
    De ne pas me satisfaire
    De partager
    De communier
    De fusionner
    De trouver une autre moitié
    De m'accrocher

    Après
    E
    nvie de renoncer
    De trouver en moi le masculin
    D'être androgyne
    De n'avoir besoin de personne
    Plus besoin de l'homme
    Reste de féminisme

    Mais
    C'est si bon
    Du champagne
    Des fraises
    Et un homme

    Misandre va ...

    Théa d'Albertville
    18 septembre 2007
    Conches

     

    niki-de-st-phalle-nana-1972_cropped

    Niki de Saint Phalle


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  •  

    Je me souviens de vous
    Vous avez dix sept ans
    De loin vous m'observez
    Profondeur du regard
    Yeux croisés par hasard
    Dans la foule égayée
    J'aime ailleurs hélas
    Un autre ténébreux
    Que je prends pour un dieu
    Et qui reste de glace

    Je me souviens de vous
    Et de vos vingt cinq ans
    Mes amies retrouvées
    Nous veillons jusque tard
    Au bistrot puis au bar
    A se laisser aller
    Chacune vous embrasse
    Bonjour ça va heureux
    Plutôt pas malheureux
    Quotidien sans menace

    Je me souviens de vous
    Autour de trente cinq ans
    Nous avons raconté
    Un peu les mêmes histoires
    Plaisir de se revoir
    Entre femmes jaser
    Vous arrivez loquace
    Un peu moins ténébreux
    Un peu plus amoureux
    Avons brisé la glace

    Je me souviens de vous
    De vos quarante cinq ans
    Toujours parler parler
    Rire manger et boire
    Les copines et la foire
    Les sorties débridées
    Et vous toujours fugace
    Que rien, c'est déjà mieux
    Vous traversez les lieux
    Laissant vide la place

    Je me souviens de vous
    A plus de cinquante ans
    C'est la fin de l'année
    Vous avez un air noir
    A cause de déboires
    Sérieusement éméché
    Les têtes bien en face
    Les yeux bien dans les yeux
    Vous avez dit aux dieux
    Que vous m'aimez, audace

    Je me souviens de vous
    De vos cinquante deux ans
    En début de journée
    Vous passez sans me voir
    Dans toute votre gloire
    Vraiment vous m'oubliez
    Et moi la tête basse
    Et le cœur malheureux
    Je formule des vœux
    Que vous l'aimiez, la farce

    Je me souviens de vous
    Bientôt cinquante quatre ans
    De loin vous m'observez
    Profondeur du regard
    Yeux croisés par hasard
    Dans la foule égayée
    Je vous aime, hélas
    Vous êtes ténébreux
    Et je vous prends pour Dieu
    Resterez-vous de glace?

    Théa d'Albertville
    13 septembre 2007
    Conches


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  •  

    Tu es le vent, quand allongée dans mon hamac tu me balances comme le berceau d'un nouveau né
    Tu es le vent, quand tu joues dans les arbres une musique imprévisible
    Tu es le vent, quand tu animes les branches actrices vertes sur fond bleu ciel

    Tu es l'eau, quand la marrée monte et que tu caresses la terre, comme si tu lui faisais l'amour, dans un va et vient régulier
    Tu es l'eau, quand tu visites chaque petite cavité avec une amoureuse curiosité
    Tu es l'eau, quand tu te retires et que tu laisses la terre détrempée

    Tu es la terre, quand ces deux arbres fiers semblent balancer mon hamac
    Tu es la terre, quand je marche et que tu craques sous mes pieds
    Tu es la terre, quand je suis l'eau qui te arpente lentement

    Tu es le feu, quand le soleil me chauffe le corps jusqu'à brûler
    Tu es le feu, quand tu danses sur les flots une valse à mille temps
    Tu es le feu, quand tu te caches dans l'océan pour mieux préparer ton entrée le jour suivant

    Es-tu le vent? Es-tu l'eau? Es-tu la terre? Es-tu le feu?
    Tu es tout à la fois avec en plus cette capacité d'aimer?
    Tu es divin, mon amour.

    Théa d'Albertville
    12 août 2007
    Islesboro, Maine

    Thea - Rêveries océanes

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  •  

    Le soleil me parle de vous quand il me chauffe le corps et que mille rayons me caressent, que chaque pore est pénétré par autant de frissons enflammés

    Le soleil me parle de vous quand il prend possession de ma chair jusque dans les entrailles, terre qui s’offre à son dieu, rivière qui sort de son lit

    Le soleil me parle de vous quand il me fait l’amour, fusion du corps et de l’esprit omniprésent et que pour un instant je deviens sa chaleur

    L’eau me parle de vous quand elle me rafraîchit le corps que mille mains m’enveloppent m’accompagnent dans une danse de reconnaissance au soleil

    L’eau me parle de vous quand elle devient complice et que je nage pour réveiller mon corps ramolli par cet abandon indécent

    L’eau me parle de vous quand elle sort du lac par mille remous tournoyants et qu’elle change de nom pour redevenir le Rhône

    L’amour me parle de vous quand je flirte avec le soleil et que je redeviens terre, quand je danse avec les flots et que je redeviens eau

    L’amour me parle de vous quand mon corps fusionne avec le soleil et que je redeviens feu, quand mon esprit s’agite pour vous atteindre et que je redeviens air

    Sans vous connaître je vous aime, ou j’aime l’idée de vous aimer et que tout me parle de vous…

    Théa d'Albertville
    13 juillet 2007
    Conches

    soleil

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  •  

    La sixième symphonie de Beethoven dans les oreilles, le mistral chahutant, des marronniers multi centenaires pour ombrage, je suis là et je pense à mon amour, encore, et encore…
    Il y a quelque chose de terrible, vertige de ne pas savoir, envie de réciprocité, habitude de calculer, d'avoir le retour… et aussi quelque chose de divin, juste aimer sans savoir pourquoi, ou plutôt pour le plaisir de donner, de penser avec une énergie d'amour, créatrice, d'envoyer dans l'univers du beau, du bon, plaisir de la gratuité.
    Et Beethoven me fait balancer et Eole joue avec mes cheveux, me décoiffe, me rafraîchit, me traverse…
    Je lui donne une mission, aller dire à mon amour que je pense à lui, lui déposer des baisers doux, puis plus prononcés, lui donner de la fraîcheur s'il a chaud, de la chaleur s'il a un peu froid.
    Une espèce de scarabée vient me saluer. Mais non, il semble que son nom soit gendarme. Plus loin, c'est une araignée minuscule… Pourquoi je me mets à regarder les insectes ?
    Des papillons qui vont par deux! Tiens, comment font-ils pour se retrouver?
    Ils dansent, vont de fleur en fleur dans le rythme immuable de l'été.
    La vie au grand jour, le moment de gloire et puis au revoir…
    Et mon amour, le sait-il que mon cœur bat si fort dans ma poitrine quand je pense à lui? Est-ce l'idée d'aimer de nouveau? Est-ce un débordement de ce cœur qui a beaucoup à donner? Est-ce l'envie d'être aimée en retour? Est-ce l'envie de tendresse, de caresses, de plaisir, de repas à la table de la chair, de communion, de fusion?
    Je ne sais pas! Et je pense à mon amour! Et encore! Et encore…

    Théa d'Albertville
    4 juillet 2007

    St-Jérôme, Lubéron, Provence


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  •  

    Quelle est cette énergie
    Qui me pousse en avant
    Voir un autre pays
    Aimer un autre amant

    Pourquoi ne pas rester
    Dans ces terres connues
    Simplement déguster
    Des saveurs déjà bues

    Le goût de l'aventure
    Est-ce bien raisonnable
    D'autant que ma monture
    Se devient fatigable

    C'est pourtant bien ce corps
    Qui réclame du plaisir
    Avant qu'il ne soit mort
    C'est bien tôt pour le dire

    Penser ça va passer
    Rester tranquille ici
    Danger d'être agacée
    Pire de finir aigrie

    Mon coeur que veux-tu
    Que je fasse avec ça
    Un hymne à la vertu
    Un tour de mardi gras

    Laisser mûrir les choses
    Donner du temps au temps
    Et mon amie la rose
    Me fera voir comment

    Thea d'Albertville
    3 juillet 2007
    Conches

    niki de saint phalle, three graces

    Nanas de Niki de Saint Phalle

     


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  •  

    Il est 4 heures, le jour n’est pas encore levé. Morphée m’abandonne.

    Il me revient des images.
    Je suis dans la piscine, sur le dos, je fais la planche. Je plonge dans le ciel. Deux oiseaux volent, virevoltent, décrivent des cercles, volent l’un derrière l’autre, danse de la séduction, éternel masculin, éternel féminin, éternelle attirance, pour que l’espèce continue, jusqu’à ce que peut-être, elle soit remplacée par une autre espèce, éternel recommencement.

    L’eau me berce. Je deviens sirène. Je goûte avec délice le silence du monde de l’eau. Je suis légère. Un simple mouvement de bras, un simple mouvement de jambe, et je me déplace, sans effort. Mon corps fait des vagues, se meut calmement. Et je me dis que toute l’eau de la terre se rejoint, quand mon amour est dans l’eau, nous sommes proches.

    A nouveau à l’horizontale, je respire, je me dis que tout l’air de la terre se rejoint, quand mon amour respire, nous sommes proches.

    Et je marche pieds nus dans l’herbe, je me dis que toute la terre de la terre se rejoint, quand mon amour marche, nous sommes proches.

    Et je sens le feu de la vie en moi, je me dis que tout le feu de la terre se rejoint, quand mon amour vit, nous sommes proches.

    Le pouvoir, une certaine forme de pouvoir croyons-nous avoir, nous les mammifères humains !
    Le vol des oiseaux, la danse des poissons, le monde animal, et végétal, et minéral, est-ce si différent ?
    Evolution depuis la première cellule jusqu’à l’homo sapiens sapiens !

    Et pourtant je pense à mon amour ! 
    A-t-il froid ? A-t-il peur ? Est-il réveillé ?
    Est-il enlacé dans d’accueillants bras de femme ?
    S’est-il endormi le désir assouvi ?
    Son désir s’est-il armé durant son sommeil ?

    Je le rejoins, mes pensées ont réveillé mon corps de femme qui devient cible.
    Là-bas, je me glisse près de lui. Ma respiration se promène sur son dos. Ma bouche gourmande le couvre de baisers.

    Ici, les oiseaux chantent. Il est 5 heures.
    Je vais calmer ce corps et demander à Morphée de m’enlacer encore.

    Théa d'Albertville
    15 juin 2007
    Conches

    yourte-go-voyages-mongolie 


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  •  

    Envies de vous dire quelque chose
    Sans savoir quoi exactement
    Et d'oublier un peu la prose
    Pour la rime pompeusement

    Envie d'écrire revenue
    Par votre lecture réveillée
    Pour vous toucher par de menus
    Brins de l'esprit émoustillé

    Envie de vous plaire par les mots
    Démonstration intellectuelle
    Danger de faire partie des sots
    Qui couchent la rime à la pelle

    Envie de fond et non d'effet
    De me livrer un peu de l'âme
    Vous imaginer satisfait
    De recevoir de cette flamme

    Envie de voyages joyeux
    Où âme et esprit se rejoignent
    Où l'imagination vient des cieux
    Pour vous emmener en Cocagne

    Envie d'annihiler l'espace
    Et que le temps n'existe plus
    Puis pour un instant être en face
    Et celui d'après n'être plus

    Envie enfin de l'harmonie
    Des êtres qui savent s'aimer
    Sans fin, sans début, infini
    Pour bonifier l'humanité

    Théa d'Albertville
    7 juin 2007
    Conches


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  •  

    Quand je viens faire mes affaires, sur la place du marché, je sens votre présence, je m'émoustille, je rêve, je papillonne.

    Je rentre au bureau de poste et vous êtes avec moi. J'appuie sur le bouton pour prendre mon tour dans la file et vous êtes avec moi. Je regarde machinalement les livres proposés et je me prends à cuisiner pour votre gourmandise. Je me vois déjà préparant une table, bougies pour l'intimité, fleurs pour la beauté, je veille à chaque détail!

    Gong! C'est mon tour. Ah oui, j'étais venue à la poste!

    Je sors du bâtiment et ça recommence. Je tourne comme une lionne au pied d'un arbre, attendant sa proie perchée, avec grand appétit. L'eau me monte à la bouche. Mon voyage m'a fait saliver.

    Invisible, je monte l'escalier. Je traverse la porte, m'assieds en face de vous et vous regarde. Vous me faites de l'effet, vous réveiller mes sens. Je suis à l'affût de votre odeur, de votre peau, de vos mouvements.

    Vous sentez ma présence, c'est juste une impression de ne pas être seul.

    Immobile, assis sur votre chaise, vous fermez les yeux. Alors je m'approche, souffle sur vos paupières. Mmhh, je suis si près de vous! Que l'instant est doux. Je m'agenouille, vous prends une main, la couvre de baisers, et puis l'autre, et puis les deux. Je vois vos narines d'animal vibrer et vos lèvres s'entrouvrir. Je vous admire, vous êtes magnifique, offert à ma convoitise. Je dépose mes baisers sur vos lèvres, légers, effleurés, puis comme du velours, je sens la douceur de votre grain de peau! J'ai envie de mordre, mais me retiens, ferme les yeux pour jouir de cet instant divin où tout mon corps se transforme, se tend, s'offre.

    Du bruit, on vient... Désolée mon amour, je dois m'en aller, mais c'est promis, je reviendrai. 

    Théa d'Albertville
    25 avril 2007
    Conches


    sur la place


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    Il est vingt heures. Elle a reçu une invitation étrange. Rendez-vous à vingt heures à l'auberge du lièvre amoureux. Prévoir de rester la nuit.

    Elle a un peu hésité, pas longtemps. Demander la table bleue. Le maître d'hôtel savait. Il l'accompagne jusqu'à une table dressée pour le plaisir des sens. Une nappe bleue, des bougies bleues, une atmosphère feutrée. Tout est mis en place pour vivre un moment de volupté. Elle s'installe, les fauteuils sont soyeux et confortables.

    La nourriture aussi il a choisi, elle va se laisser surprendre par les odeurs, les goûts, l'atmosphère de fête, cérémonial à la beauté, à la joie de vivre la vie, au plaisir des sens. Rituel imaginé dans le détail par l'homme…

    Mais où est l'homme? Elle profite de ce moment de solitude pour s'oser à imaginer, avec juste un peu d'appréhension, le moment où ils se retrouveront seuls, dans la chambre d'amour, quand elle touchera enfin sa peau, quand elle goûtera enfin ses lèvres, quand elle humera son odeur, quand elle promènera ses mains, d'abord timidement puis avec plus d'audace.

    Il arrive, démarche féline, l'œil brillant. Lui aussi a du imaginer! Il s'assoit! Et la magie de l'amour, celui qu'on fait, les laisse sur un nuage. Ils se plongent au fond des yeux comme pour se rassurer. Ils s'unissent déjà par le regard.

    Les deux adeptes d'Epicure prennent leur temps. Ils se délectent par chaque sens. Les yeux de l'autre sont un miroir où ils cherchent à se lire! Quelle douce musique que sa voix pense-t-elle. Le toucher, juste un peu, la première fois! Elle avance un peu sa main sur la table. Il l'effleure. Un frisson la parcourt toute entière. Bientôt elle va le goûter.

    Le vin est bon. L'ivresse augmente encore la félicité qui les habite. Juste bien, juste heureux de se délecter de la vie et bientôt de l'amour.

    Et puis ils montent l'escalier. Le repas de l'amour est servi.

    Ils se mettent à goûter ce fruit attendu. Il est si mûr, c'est le moment précis où il est le meilleur à consommer. Ils le consomment, en connaisseurs, ni trop vite ni trop lentement, comme en mesurant, en distillant pour obtenir le plaisir le plus long, le plus accompli.

    Et ils s'endorment, rassasiés et heureux.
     
    Théa d'Albertville
    17 mars 2007
    Conches

    au-lievre-amoureux 


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    A demi éveillée, elle revient lentement habiter son corps… La douce tiédeur du lit, le silence d'un matin pas encore arrivé, moment suspendu dans l'espace et le temps… Elle ouvre un peu les yeux… Seule la minuscule lampe verte d'une antenne, éternellement à la recherche de son onde, témoigne du lieu.

    Non. Elle referme les yeux, s'étire lascivement, comme une chatte après la sieste. Mais son corps est très réveillé. Une fourmilière continue son installation au pied du mont de Vénus. Au pays des rêves, elle avait commencé, mais le rêve s'est déjà effacé. Alors l'esprit se met en quête… La tête au service du corps, des sens… ou les sens au service de l'esprit?

    Alors elle s'invente un monde parallèle. L'homme a traversé la cour… L'amour, c'est déjà quand on monte l'escalier… L'homme en marche vers la sensualité, vers l'infini des jeux de l'amour, vers une part d'inconnu, imagination reine…
    La femme, les narines attentives, perçoit le bruit annonciateur d'une visite impromptue. Elle a laissé la porte ouverte…

    Il entre.
    Dans le noir, il quitte tout ce qui lui recouvre le corps et, d'une langueur féline, se glisse aux côtés de la femme. Une énergie inhabituelle circule en elle, impression d'un voltage croissant. Elle entreprend alors de réchauffer son corps, se love et commence une minutieuse inspection de cette anatomie inconnue.

    Son parfum… son odeur d'homme… elle est tellement sensible aux odeurs… elle hume, respire, inspire, promène son nez sur sa poitrine, visite les aisselles… remonte dans le creux de son cou et se prépare à la cérémonie du baiser.

    Goûter les lèvres, les effleurer, goûter les commissures, goûter le contour… Goûter de face et goûter en travers… elle s'applique comme un peintre qui retouche une toile et se nourrit de ce divin plaisir…
    Soudaine envie d'intrusion… elle invite cette bouche à s'ouvrir pour une exploration plus intime…

    Et les mains commencent leur promenade, le long des bras, le long du corps… Chaque pore de sa peau, comme mille micros indiscrets, lui ramène le plaisir d'un lent effleurement, d'une pression plus dense, d'un appui prononcé parfois…
    Comme c'est bon à déguster, un homme…

    L'homme immobile se laisse découvrir, goûter, explorer, toucher, caresser…

    Ces caresses, ces baisers, cette langueur, cette sensualité débordante… il a envie de donner. Alors, d'un geste doux mais ferme, il l'invite à s'offrir… Elle se retrouve sur le ventre, immobile, curieuse, attentive…

    Il entreprend à son tour de découvrir ce corps inconnu. Il passe sa main dans le milieu de son dos, il retient sa force, ne veut qu'effleurer ce corps… il le voit devenir sous l'effet de cette caresse, objet de plaisir, gourmandise de volupté… Elle sourit, de ce sourire qui semblerait niais dans toute autre circonstance… Immobile, transformée pour un instant en esclave, supplice du frisson alternatif.

    Il approche sa bouche, goûte ce corps revenu depuis peu du pays du sommeil. Il hume son odeur, son odeur de femme offerte… Il se couche sur ce corps, chaud comme du sable quand le soleil s'est levé depuis un bon moment. Sa bouche goulue dépose des baisers, ses lèvres effleurent, ses dents mordillent… Voyage d'exploration, ici une vallée, là des montagnes. Sans itinéraire précis, il se promène. Comme un enfant dans un magasin de jouet, il s'attarde un peu dans le creux du dos puis décide de regarder de l'autre côté.

    Elle se retourne. Immobilité encore. Bonheur de se laisser caresser. Elle ne sait pas si elle pourra encore longtemps recevoir…

    La nature est en tout merveille. Ils s'unissent, faits l'un pour l'autre, parfaitement accordés, pour recevoir le fruit qui est né de leur gourmandise, qui a mûri sous le soleil de leurs caresses. Ils le goûtent d'abord, prennent le temps d'en déguster chaque morceau. Puis un désir irrésistible les pousse à en consommer une grande part et enfin, gourmandise ultime, ils n'en laissent pas une miette.

    Et le temps s'arrête, pour un moment...

    Théa d'Albertville
    23 février 2007
    Conches



    porte 

     

     

     


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    Si tu étais le vent, je marcherais nue, offerte à tes mains
    Je tournerais sur moi-même pour me laisser emporter, élever par ta force
    Tu me balancerais, me ferais danser puis me déposerais et disparaîtrais
    Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenir

    Si tu étais le feu, je me coucherais, offerte à tes bras
    Je tournerais sur moi-même pour me laisser réchauffer, bénir par tes flammes
    Je serais la toile où tu danserais la danse aux sept voiles. Tu disparaîtrais
    Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenir

    Si tu étais l'eau, je me glisserais, offerte à ta bouche
    Je tournerais sur moi-même pour te laisser me lover, m'envelopper toute
    Tu me bercerais, me ballotterais, puis t'apaiserais et disparaîtrais
    Pour que tu me manques, pour que mon désir te fasse revenir

    Si tu étais la terre, je resterais là à te regarder
    Je tournerais sur moi-même pour te résister, t'empêcher de m'emprisonner
    Mais finalement, je serais la rose et toi le geôlier et tu resterais
    Plus besoin de manque, union éternelle qu'importe mourir puisque revenir

    Tu es tout cela puisque tu es l'amour

    Thea d'Albertville
    8 février 2007
    Conches

     

    vent


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    Le matin quand je me réveille
    Elle bouge déjà quelque part
    Me manifester me faire voir
    Goûter la fin de son sommeil

    De ses longues jambes j'approche
    Y frotte mon corps lentement
    Du regard j'implore j'attends
    Elle sort les mains de ses poches

    Soudain elle craque elle se penche
    M'attrape avec délicatesse
    Dans ses bras commencent les caresses
    Passages lents de ses mains blanches

    Ses doigts me passent entre les yeux
    Une main s'ouvre sur ma tête
    Sur le dos, la queue puis s'arrête
    Pour recommencer encore mieux

    Une vie de chat langueur caresses
    Vous l'enviez j'en suis certain
    Connaître la douceur de ses mains
    Des mains blanches de ma maîtresse

    Théa d'Albertville
    4 août 2002
    Villarsiviriaux

     

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