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    Le soleil me parle de vous quand il me chauffe le corps et que mille rayons me caressent, que chaque pore est pénétré par autant de frissons enflammés

    Le soleil me parle de vous quand il prend possession de ma chair jusque dans les entrailles, terre qui s’offre à son dieu, rivière qui sort de son lit

    Le soleil me parle de vous quand il me fait l’amour, fusion du corps et de l’esprit omniprésent et que pour un instant je deviens sa chaleur

    L’eau me parle de vous quand elle me rafraîchit le corps que mille mains m’enveloppent m’accompagnent dans une danse de reconnaissance au soleil

    L’eau me parle de vous quand elle devient complice et que je nage pour réveiller mon corps ramolli par cet abandon indécent

    L’eau me parle de vous quand elle sort du lac par mille remous tournoyants et qu’elle change de nom pour redevenir le Rhône

    L’amour me parle de vous quand je flirte avec le soleil et que je redeviens terre, quand je danse avec les flots et que je redeviens eau

    L’amour me parle de vous quand mon corps fusionne avec le soleil et que je redeviens feu, quand mon esprit s’agite pour vous atteindre et que je redeviens air

    Sans vous connaître je vous aime, ou j’aime l’idée de vous aimer et que tout me parle de vous…

    Théa d'Albertville
    13 juillet 2007
    Conches

    soleil

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    La sixième symphonie de Beethoven dans les oreilles, le mistral chahutant, des marronniers multi centenaires pour ombrage, je suis là et je pense à mon amour, encore, et encore…
    Il y a quelque chose de terrible, vertige de ne pas savoir, envie de réciprocité, habitude de calculer, d'avoir le retour… et aussi quelque chose de divin, juste aimer sans savoir pourquoi, ou plutôt pour le plaisir de donner, de penser avec une énergie d'amour, créatrice, d'envoyer dans l'univers du beau, du bon, plaisir de la gratuité.
    Et Beethoven me fait balancer et Eole joue avec mes cheveux, me décoiffe, me rafraîchit, me traverse…
    Je lui donne une mission, aller dire à mon amour que je pense à lui, lui déposer des baisers doux, puis plus prononcés, lui donner de la fraîcheur s'il a chaud, de la chaleur s'il a un peu froid.
    Une espèce de scarabée vient me saluer. Mais non, il semble que son nom soit gendarme. Plus loin, c'est une araignée minuscule… Pourquoi je me mets à regarder les insectes ?
    Des papillons qui vont par deux! Tiens, comment font-ils pour se retrouver?
    Ils dansent, vont de fleur en fleur dans le rythme immuable de l'été.
    La vie au grand jour, le moment de gloire et puis au revoir…
    Et mon amour, le sait-il que mon cœur bat si fort dans ma poitrine quand je pense à lui? Est-ce l'idée d'aimer de nouveau? Est-ce un débordement de ce cœur qui a beaucoup à donner? Est-ce l'envie d'être aimée en retour? Est-ce l'envie de tendresse, de caresses, de plaisir, de repas à la table de la chair, de communion, de fusion?
    Je ne sais pas! Et je pense à mon amour! Et encore! Et encore…

    Théa d'Albertville
    4 juillet 2007

    St-Jérôme, Lubéron, Provence


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    Quelle est cette énergie
    Qui me pousse en avant
    Voir un autre pays
    Aimer un autre amant

    Pourquoi ne pas rester
    Dans ces terres connues
    Simplement déguster
    Des saveurs déjà bues

    Le goût de l'aventure
    Est-ce bien raisonnable
    D'autant que ma monture
    Se devient fatigable

    C'est pourtant bien ce corps
    Qui réclame du plaisir
    Avant qu'il ne soit mort
    C'est bien tôt pour le dire

    Penser ça va passer
    Rester tranquille ici
    Danger d'être agacée
    Pire de finir aigrie

    Mon coeur que veux-tu
    Que je fasse avec ça
    Un hymne à la vertu
    Un tour de mardi gras

    Laisser mûrir les choses
    Donner du temps au temps
    Et mon amie la rose
    Me fera voir comment

    Thea d'Albertville
    3 juillet 2007
    Conches

    niki de saint phalle, three graces

    Nanas de Niki de Saint Phalle

     


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