-
Par ChristianeKolly le 13 Juin 2019 à 08:24
À ceux que j'aime et ceux qui m'aiment
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez moi partir,
j'ai tellement de choses à faire et à voir !
Ne pleurez pas en pensant à moi !Soyez reconnaissants pour les belles années
Durant lesquelles je vous ai donné mon amitié,
Vous pouvez seulement deviner
le bonheur que vous m'avez apporté !Je vous remercie de l'Amour que chacun m'a démontré !
Maintenant il est temps de voyager seul.
Pour un court moment, vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.Nous serons séparés pour quelques temps !
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !
Je ne suis pas loin et la Vie continue...
Si vous en avez de besoin, appelez-moi et je viendrai !Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.
Et si vous écoutez votre coeur, vous éprouverez clairement
la douceur de l'amour que j'apporterai.Et quand il sera temps pour vous de partir,
je serai là pour vous accueillir.
Absent de mon corps, présent avec Dieu.N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,
je ne suis pas là, je ne dors pas.Je suis les mille vents qui souffle.
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé.
Je suis la douce pluie d'automne.
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin.
Je suis celui qui brille dans la nuit.Matcaci
*Texte écrit par Charlotte Néwashish-Flamand lors du décès de son oncle survenu subitement. Matcaci veut dire Au Revoir. Fait étonnant, pas longtemps après, Charlotte nous quittait suite à une longue et pénible maladie.
votre commentaire
-
Par ChristianeKolly le 11 Janvier 2015 à 18:10
Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées,
Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu !
J’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au chevet de mon lit, te voilà revenu.Eh bien, deux mots de toi m’ont fait le roi du monde,
Mets la main sur mon cœur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la, bel ange, et qu’il en soit brisé !
Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N’a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse,
Nul sur un plus beau front ne t’a jamais baisé !Alfred de Musset
votre commentaire
-
Par ChristianeKolly le 1 Octobre 2015 à 09:39
Quelqu'un meurt,
Et c'est comme des pas
Qui s'arrêtent.
Mais si c'était un départ
Pour un nouveau voyage...
Quelqu'un meurt,
Et c'est comme une porte
Qui claque.
Mais si c'était un passage
S'ouvrant sur d'autres paysages...
Quelqu'un meurt,
Et c'est comme un arbre
Qui tombe,
Mais si c'était une graine
Germant dans une terre nouvelle...
Quelqu'un meurt,
Et c'est comme un silence
Qui hurle.
Mais s'il nous aidait à entendre
La fragile musique de la vie...
Benoît Marchonvotre commentaire
-
Par ChristianeKolly le 16 Février 2014 à 10:45
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à coté d'eux.Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!Le Poête est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.Charles Baudelaire (Les fleurs du mal)
votre commentaire
-
Par ChristianeKolly le 3 Août 2015 à 19:49Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles:
«Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité!
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.
Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content;
J'allumerai les yeux de ta femme ravie;
À ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs.
En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l'éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur!»
Charles Baudelairevotre commentaire
-
Par ChristianeKolly le 19 Juin 2014 à 19:08
Préface du Livret de famille vaudois.
Texte de CF Ramuz
Viens t'asseoir à côté de moi sur le banc devant la maison, femme, tu en as bien le droit, voici quarante ans que nous sommes ensemble.
Cette fin d'après-midi, alors qu'il fait si beau, c'est aussi le soir de notre vie. Tu as bien mérité,vois-tu, un peu de repos.
Maintenant, les enfants sont placés. Ils sont allés chacun de son côté et nous sommes de nouveau rien que les deux, comme quand nous avons commencé.
Femme, te souviens-tu? Nous n'avions rien pour commencer, tout était à faire. Et nous nous sommes mis à l'ouvrage. Ça n'allait pas tout seul, il nous en a fallu du courage !
Il nous en a fallu de l'amour, et l'amour n'est pas ce qu'on croit au commencement.
Se serrer l'un contre l'autre, s'embrasser, se parler tout doux à l'oreille.
Ça, c'est bon pour le jour de la noce ! Le temps de la vie est grand, mais le jour de la noce ne dure qu'un jour. C'est seulement après, qu'a commencé la vie.
Les enfants viennent; il leur faut quelque chose à manger, des vêtements et des souliers, ça n'a pas de fin. Il est aussi arrivé qu'ils étaient malades, alors tu devais passer toute la nuit à veiller et moi, j'étais à l'ouvrage d'avant le jour jusqu'à la nuit tombée.
Nous croyions être arrivés à quelque chose, puis après, tout était en bas et à recommencer. Des fois, nous étions tout dépités de voir que nous avions beau faire, nous piétinions sur place et même, nous repartions en arrière.
Te souviens-tu, femme, de tous ces soucis ? Mais nous sommes restés fidèles l'un à l'autre, et ainsi, j'ai pu m'appuyer sur toi, et toi la même chose sur moi.
Nous avons eu de la chance d'être ensemble, les deux. On s'est mis à l'ouvrage, nous avons duré et tenu le coup.
Le véritable amour n'est pas pour un jour. C'est toute la vie que nous devons nous aimer, s'aider et se comprendre.
Puis, les affaires sont allées du bon côté, les enfants ont tous bien tourné. Mais aussi, on leur avait appris à partir sur le bon chemin.
Nous avons un petit quelque chose au soleil et dans le bas de laine. C'est pourquoi, cette fin d'après-midi, alors qu'il fait si beau, assieds-toi à côté de moi. On veut pas mparler, nous n'avons plus rien à nous dire.
Nous n'avons besoin que d'être les deux et laisser venir la nuit, bienheureux d'avoir bien rempli notre vie.
(Traduction du texte patois)Dessin : Edmond Rudaux
6 commentaires
-
Par ChristianeKolly le 12 Décembre 2018 à 18:25
Es war ein Mal ein Courtisan
Und eine Dame de Cour
Er war für Sie ein bon Vivant
Und Sie war folle d'Amour
Sie gingen zu Promenade
Tranken The und Schokolade
Und auch bon vieux Vin
In einem beau Jardin
Er war ein wenig Entreprenant
Und Sie war auch
Bien d'accord
Friedrich der Grosse
votre commentaire
-
Par ChristianeKolly le 12 Décembre 2014 à 08:23
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ;À l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.Félix Arvers
votre commentaire
-
Par ChristianeKolly le 20 Décembre 2014 à 05:33
Le ciel nocturne et bas s'éblouit de la ville
Et mon cœur bat d'amour à l'unisson des vies
Qui animent la ville au-dessous des grands cieux
Et l'allument le soir sans étonner nos yeuxLes rues ont ébloui le ciel de leurs lumières
Et l'esprit éternel n'est que par la matière
Et l'amour est humain et ne vit qu'en nos vies
L'amour cet éternel qui meurt inassouviGuillaume Apollinaire
votre commentaire
-
Par ChristianeKolly le 16 Février 2014 à 10:42
La cigale , ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle
«Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'oût , foi d'animal,
Intérêt et principal .»
La fourmi n'est pas prêteuse ;
C'est là son moindre défaut.
«Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien : dansez maintenant.»Jean de La Fontaine
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique