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Par ChristianeKolly le 17 Octobre 2014 à 11:05Hier, je n'aurais rien aimé de plus au mondeQue d'admirer encore un peu tes formes rondes.Un instant kidnappé au quotidien morose,Un baiser sur le front et un bouquet de rosesUne musique inspirée, une main caressanteUn abandon naissant, une envie grandissanteEt tout aurait été de douceur acceptée,De contours retrouvés, de lèvres adoptéesDe bruissements de draps et d'édredon froisséDe pieds s'entre frôlant et de nez embrassé,De hanches encensées, de rêves de futurContrariant le présent si amer et si durDe tout ce qui est doux et qui t'aurait tant plu.Mais tu as disparu et il a beaucoup pluL'eau, sur le pare brise, était des larmes amères.J'ai voulu voir un lac, un orage ou la merJ'ai voulu oublier en croisant la natureEn conduisant longtemps, puis, garant la voitureJ'ai admis l'évidence et suis rentré penaud,Passer mes chaussons noirs et me remettre au chaudNicolas Wharf - 11 octobre 2014
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Par ChristianeKolly le 9 Novembre 2013 à 14:19
Bien avant
Le bruissement d'une aile
Partant vers l'océan
Fut comme cet instant
Qui me fit douter d'elle.
Maintenant
Le vide de ma vie
Est un grand trou béant,
Un trop plein de néant,
Fait de pleurs et d'envies.
Et pourtant
Ce tout, où tout est noir
Remplit ma vie réelle
De songes trop cruels
Pour que j'oublie nos soirs.
Cependant
Quand le matin se lève,
Je sais que je l'attends
Plein d'espoir, loin devant
Au-delà de mes rêves.Nicolas Wharf
9 novembre 2013
(sauf erreur... pour la date)
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Par ChristianeKolly le 5 Janvier 2014 à 01:17
J'écrirai sur ton sein un calligramme rond
En vers pour la forme tout autant que le fond
En vers car cela rime, en tout cas, avec nous,
En vers, car c'est ainsi que les mots sont plus doux.
Je graverai aussi autour du mamelon
Les moments bien trop courts de jours pas assez longs
Les moments délicieux de câlins amoureux,
Les moments de bonheur jamais assez nombreux.
Je tatouerai ces mots au feutre sur ta peau
Pour que tous nos instants consentis minuscules
Fassent aux fils des ans de grandes majuscules.
Ce sont sur ces vers-là que sera mon repos
Car je ne connais pas, ni ici ni ailleurs,
De préférable endroit pour écouter ton cœur.
Nicolas Wharf - 3 janvier 2014
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Par ChristianeKolly le 13 Septembre 2014 à 09:40
J'aime tant ses yeux bleus et l'aura de son être,
Que je vais faire au mieux pour apprendre à connaître
Et son corps et son chat et chaque centimètre,
A qui j'obéirai, le désirant pour maître.
Pour quelques poils soyeux, pour un câlin félin
Un humain comme moi oubliera la raison
Se voudra un vautour, ne sera que lapin
Quand le jour sera là, d'admirer le chaton.
Mais pour apprivoiser cet ancêtre minou,
Origine de tout et peut-être du monde,
Je vais improviser quelques ruses de Sioux
Pour avoir une écoute attentive et profonde.
La caresse en tout cas, de la paume et des doigts
Est un atout majeur de ce rapprochement
Et, allant doucement, on obtient quelque fois
Qu'il agite la queue et paraisse content.Nicolas Wharf
20 septembre 2014
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Par ChristianeKolly le 5 Avril 2014 à 09:57Mon présent est peuplé de très chers disparus.Je les vois, moi petit, qui me tiennent la mainLe long d'un parc fleuri, me parlant dans la rue,Ou alors dans mon lit, m'embrassant le matin.Mon père est toujours là. J'ai un peu trop couru.Et il m'attend pour voir si c'est le bon chemin.Que ma vie a trouvé. Je ne l'avais pas cru.Mais je sais que sans lui mes efforts seraient vains.Mon oncle m'apparaît parfois sur un perron.Il me regarde aller et moi je le salue.Allant vers le futur tout droit à reculons.Certains de mes amis qui m'ont déjà quittéOnt sans doute oublié nos serments résolus,Mais je les sens quand même encore à mes côtés.Nicolas Wharf – 5 avril 2014
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Par ChristianeKolly le 11 Septembre 2013 à 09:40
Voici que la Syrie se bat pour sa survie.
Refusant d'être un jour un pays asservi,
Ce pays agité par un conflit mortel
Refuse tout autant le joug et la tutelle.Il faudra bien des morts, il faudra bien des pleurs
Pour que des mots de paix résonnent dans les cœurs
Car en ne faisant rien pour stopper l'hécatombe
Nous creusons les rancœurs tout autant que les tombes.Des dirigeants hautains nous font tout un folklore
En parlant de sarin et puis aussi de chlore
En se réunissant dans de très beaux hôtels.Mais pendant de temps là, un tout petit enfant
Chétif et désarmé, périt en étouffant
Sans connaître les noms de ces produits mortels.
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Par ChristianeKolly le 8 Mars 2012 à 20:31La courbe d'une épaule
d'Elvina Benoist
J'ai déposé sur ton épaule une caresse.
C'était juste un geste tendre pour se connaître,
Un geste plein de respect et de politesse,
Juste ce que je pensais pouvoir me permettre.
Lorsque tu as frémi, croyant à la froidure
Je t'ai pris dans mes bras voulant te réchauffer,
Et quand tu as blotti tes mèches et ta figureTout contre moi, je t'ai serrée à t'étouffer.
J'ai déposé sur ta joue un furtif baiser
Juste pour m'excuser de t'avoir tant serrée
Mais tu as tendu l'autre et j'ai recommencé.
Et je ne sais quand et je ne sais plus trop où
Nous sommes passés de la joue à bien en-dessous
Sans même avoir le temps, d'un seul mot prononcer.
Nicolas Wharf
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Par ChristianeKolly le 8 Août 2014 à 06:56
Les ballots dans les champs à la fin de l'été
Sonnent souvent le glas des passions éphémères.
Assise sur la grève, elle contemple la mer
Où le présent se noie dans son immensité.Le bras qui la retient guette avec anxiété
Le moment de la fin, ce petit laps amer,
Où chacun des amants devient célibataire
Par quelques mots communs parlant d'éternité.Et quand l'instant approche et que la lune arrive,
Quand s'efface aussi le contour de la rive,
Les amants désunis, chacun de leur côté,Savent le temps venus d'avoir à se quitter.
Ils le font tristement, en se lâchant la main,
Car la saison des blés a scellé leurs destins.Nicolas Wharf
8 août 2014
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Par ChristianeKolly le 1 Novembre 2014 à 19:00
La lune a un effet à nul autre pareil.
Quand les mats des bateaux font des reflets dans l'eau
Quand l'horizon pâlit au coucher du soleil
On ne peut rien croiser de plus doux ni plus beau.Avec en papier peint notre voûte céleste
Avec en fond sonore un menuet d'antan
Avec un brin de bise arrivant depuis l'est,
Que voudrait-on de mieux ou de plus exaltant ?
Pour ce bijou divin sorti de son étui
Je passerais des jours à préparer nos nuits
En ne te cachant pas mes envies, mes émois.
La vue ainsi offerte est un cadeau du ciel
Mais pour que le tableau soit un peu moins partiel,
Accède à mon désir, et tourne-toi vers moi.Nicolas Wharf - 1er novembre 2014
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Par ChristianeKolly le 8 Décembre 2013 à 07:04
Il faudrait des milliers de Nelson Mandela
Pour amener la paix sur un monde en folie.
Mais quand le soir est là, mais quand la mort est là,
Il faut penser alors, avec mélancolie,
Que celui qui vient, cette nuit, de nous quitter
Etait peut-être unique et qu'il va nous manquer.
Il faudrait des milliers de bonnes volontés
Pour enrayer aussi les âmes détraquées
De dirigeants mesquins et assoiffés de sang
A qui il manquera le regard du vieux sage.
Et si sur la planète, ils resteront puissants,
Ils sauront désormais, que même à un vieil âge
L'esprit reste plus fort que des tas de canons.
Ils se rappelleront qu'un seul poing soulevé
Résiste à l'oppresseur, résiste aux escadrons
Mieux que tous les fusils et les jets de pavés.
Il en faudrait beaucoup, des flots de volontaires,
Il en faudrait beaucoup des sœurs et des cousins
Pour faire une fratrie des damnés de la terre.
Il en faudrait beaucoup mais il nous en manque un.Nicolas Wharf - 7 décembre 2013
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