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Ces lignes pour vous dire
Les pensées de mon cœur
A plus de cinquante ans
L'amour toujours l'amour
Celui qu'on ne fait pas
L'amour celui qu'on fait
Mes envies de plaisir
De volupté lâchée
De consommation abusiveEt puis juste derrière
Peurs
Peur de déplaire
De ne pas satisfaire
De ne pas me satisfaire
De partager
De communier
De fusionner
De trouver une autre moitié
De m'accrocherAprès
Envie de renoncer
De trouver en moi le masculin
D'être androgyne
De n'avoir besoin de personne
Plus besoin de l'homme
Reste de féminismeMais
C'est si bon
Du champagne
Des fraises
Et un hommeMisandre va ...
Théa d'Albertville
18 septembre 2007
ConchesNiki de Saint Phalle
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Je me souviens de vous
Vous avez dix sept ans
De loin vous m'observez
Profondeur du regard
Yeux croisés par hasard
Dans la foule égayée
J'aime ailleurs hélas
Un autre ténébreux
Que je prends pour un dieu
Et qui reste de glaceJe me souviens de vous
Et de vos vingt cinq ans
Mes amies retrouvées
Nous veillons jusque tard
Au bistrot puis au bar
A se laisser aller
Chacune vous embrasse
Bonjour ça va heureux
Plutôt pas malheureux
Quotidien sans menaceJe me souviens de vous
Autour de trente cinq ans
Nous avons raconté
Un peu les mêmes histoires
Plaisir de se revoir
Entre femmes jaser
Vous arrivez loquace
Un peu moins ténébreux
Un peu plus amoureux
Avons brisé la glace
Je me souviens de vous
De vos quarante cinq ans
Toujours parler parler
Rire manger et boire
Les copines et la foire
Les sorties débridées
Et vous toujours fugace
Que rien, c'est déjà mieux
Vous traversez les lieux
Laissant vide la placeJe me souviens de vous
A plus de cinquante ans
C'est la fin de l'année
Vous avez un air noir
A cause de déboires
Sérieusement éméché
Les têtes bien en face
Les yeux bien dans les yeux
Vous avez dit aux dieux
Que vous m'aimez, audaceJe me souviens de vous
De vos cinquante deux ans
En début de journée
Vous passez sans me voir
Dans toute votre gloire
Vraiment vous m'oubliez
Et moi la tête basse
Et le cœur malheureux
Je formule des vœux
Que vous l'aimiez, la farce
Je me souviens de vous
Bientôt cinquante quatre ans
De loin vous m'observez
Profondeur du regard
Yeux croisés par hasard
Dans la foule égayée
Je vous aime, hélas
Vous êtes ténébreux
Et je vous prends pour Dieu
Resterez-vous de glace?Théa d'Albertville
13 septembre 2007
Conches
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