• La cour 08 - Hier et les éléments - Théa d'Albertville

     

    Il est 4 heures, le jour n’est pas encore levé. Morphée m’abandonne.

    Il me revient des images.
    Je suis dans la piscine, sur le dos, je fais la planche. Je plonge dans le ciel. Deux oiseaux volent, virevoltent, décrivent des cercles, volent l’un derrière l’autre, danse de la séduction, éternel masculin, éternel féminin, éternelle attirance, pour que l’espèce continue, jusqu’à ce que peut-être, elle soit remplacée par une autre espèce, éternel recommencement.

    L’eau me berce. Je deviens sirène. Je goûte avec délice le silence du monde de l’eau. Je suis légère. Un simple mouvement de bras, un simple mouvement de jambe, et je me déplace, sans effort. Mon corps fait des vagues, se meut calmement. Et je me dis que toute l’eau de la terre se rejoint, quand mon amour est dans l’eau, nous sommes proches.

    A nouveau à l’horizontale, je respire, je me dis que tout l’air de la terre se rejoint, quand mon amour respire, nous sommes proches.

    Et je marche pieds nus dans l’herbe, je me dis que toute la terre de la terre se rejoint, quand mon amour marche, nous sommes proches.

    Et je sens le feu de la vie en moi, je me dis que tout le feu de la terre se rejoint, quand mon amour vit, nous sommes proches.

    Le pouvoir, une certaine forme de pouvoir croyons-nous avoir, nous les mammifères humains !
    Le vol des oiseaux, la danse des poissons, le monde animal, et végétal, et minéral, est-ce si différent ?
    Evolution depuis la première cellule jusqu’à l’homo sapiens sapiens !

    Et pourtant je pense à mon amour ! 
    A-t-il froid ? A-t-il peur ? Est-il réveillé ?
    Est-il enlacé dans d’accueillants bras de femme ?
    S’est-il endormi le désir assouvi ?
    Son désir s’est-il armé durant son sommeil ?

    Je le rejoins, mes pensées ont réveillé mon corps de femme qui devient cible.
    Là-bas, je me glisse près de lui. Ma respiration se promène sur son dos. Ma bouche gourmande le couvre de baisers.

    Ici, les oiseaux chantent. Il est 5 heures.
    Je vais calmer ce corps et demander à Morphée de m’enlacer encore.

    Théa d'Albertville
    15 juin 2007
    Conches

    yourte-go-voyages-mongolie 


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