-
A vous l'homme - Théa d'Albertville
A 10 ans vous ne m'aimiez pas
J'étais petite et dans la lune
Malgré mes efforts de diva
Vous me trouviez bien importune
A 15 ans vous m'aimiez un peu
Je commençais à devenir
La femme qui se prête au jeu
De la séduction, c'est peu dire
A 20 ans m'avez épousée
Pour que puisse la vie renaître
Sans décider, mais bien pressé
D'être père de l'enfant à naître
A 25 ans m'avez heurtée
Partager c'était bien trop dur
M'avez même un peu rudoyée
Et j'ai filé à toute allure
A 30 ans on dit le bel âge
Tout en train de me reconstruire
Vous me faisiez bien des hommages
Je n'ai rien vu, j'étais en ire
A 35 ans vous m'aduliez
Rêviez tous de moi dans vos lits
Mais moi j'étais encore coincée
Ne pouvais être qu'effigie
A 40 ans le grand amour
Le vrai le beau le partagé
Comme la foudre pour toujours
Je le croyais avait frappé
A 45 ans j'ai laissé
Ce rêve de partage éternel
Puisque vous étiez marié
Et êtes resté avec elle
A 50 ans je vous ai vu
Vous l'amant, l'ami voire le père
Et vous m'avez aidée guérie
De cette fratricide guerre
A 55 ans m'aimez moins
Ou plus pour les mêmes raisons
Un petit tour entre mes mains
Ou deux ou trois et puis s'en vont
Que seront-ce mes 60 ans
Moi qui encore aime séduire
Resterez-vous ami amant
Pour le meilleur et pour le pire
Vous, l'homme
Théa d'Albertville
9 janvier 2012
Dans le train vers Romont
Tags : vous, homme, 10, 20, 30, 40, 50, Théa, Albertville
-
Commentaires