• Le train du prince maure - Théa d'Albertville

     

    Dans quelques instants il n'y aura plus que lui
    Plus que elle dans un moment
    Elle le sent félin domestiqué
    Prêt à mettre un peu de côté à oser

    Une gare un train c'est le décor
    Ils montent dans ce train ambiance du passé
    C'était un prince maure qui l'avait fabriqué
    Il rôde encore des âmes venues se retremper

    D'abord seuls plaisir et puis
    Un groupe de français un couple anglais
    Des italiens exubérants plein de vivacité
    On change de fauteuils pour être à côté

    Le train démarre se glisse lentement
    Sur ces rails empruntés pour donner aux touristes
    La joie d'une évasion des moments de plaisir
    Admirer la nature ici sauvage et dure

    Il est là à côté se lève pour admirer
    Elle ne veut pas rester éloignée laisser échapper
    Une seconde du bonheur d'être tout près de lui
    Elle le rejoint frôle son bras se fait frissonner

    Son cœur déborde d'un sentiment profond
    Qu'elle ne peut contenir qui coule lentement
    Vers cet être inconnu et pourtant l'impression
    De l'avoir rencontré dans un autre présent

    Une halte un arrêt pour voir cette nature
    Et puis changer de place se rapprocher un peu
    Un espace restreint pour être un peu plus près
    Il l'a trouvé c'est vrai qu'il connaissait

    La plate-forme la barrière un demi mètre carré
    Voilà qui est propice à la promiscuité
    Adossée au wagon il est juste devant
    Tout près si près comme elle le voulait tant

    Le paradis sur terre ça doit y ressembler
    Ou bien un instant de simple éternité
    Soudain c'est trop elle ne peut résister
    Poser sa main sur lui lui donner un baiser

    Lentement ses deux mains se promènent sur ce corps
    Sur ce dos qu'elle a déjà aimé embrasser
    Elle appuie elle frôle et elle lui faire subir
    Quelques instants de sensualité

    Des pressions des caresses avec volupté
    Elle laisse aller se promener ses mains
    Donner à ce corps l'expression de son âme
    Et c'est son corps à elle qui s'enflamme

    Juste pour un moment suspendu dans le temps
    Le temps qui se déroule et qui va mettre fin
    Aux délices ressentis aux caresses données
    A ce moment propice à se laisser aller

    Le train du prince maure ne pas l'oublier
    Parce que la vie s'écoule pas toujours aussi belle
    Ce sera dans son cœur à tout jamais gravé
    Un moment mais oui… d'éternité

    Théa d'Albertville
    26 mars 2001
    Vuisternens-en-Ogoz

    lezard_rouge

     


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