• Pour un inconnu des yeux - Théa d'Albertville

     

    Ce matin de bonne heure je me suis réveillée
    Un inconnu des yeux occupait mes pensées
    Mais des yeux seulement parce que dans l'esprit
    Cela fait quelque temps que soudain il surgit

    Qui est-il cet homme qui parle tant du corps
    Et surtout des plaisirs qu'on peut en retirer
    En ce moment est-il en train de s'occuper
    A des ébats charnels à aimer à baiser

    C'est au pied d'un sapin qu'une première fois
    Doucement tout d'abord avec des baisers
    Et des mains baladeuses auxquelles résister
    Il a fait s'allumer un feu dans mes entrailles

    Ce n'était plus un feu c'était un incendie
    Quand avec volupté il s'est mis à écrire
    Glisser le long du cou à l'échancrure des seins
    Me désirer soumise me vouloir à ses fins

    Puis lire que son sexe hurle aussi de désirs
    Qu'il est au garde à vous demande à me servir
    Excitation extrême chairs hurlant à l'amour
    Comme une louve un soir à lumière de lune

    Chaque journée qui passe fait se rapprocher
    L'instant où ô délices nous pourrons nous toucher
    Cette pensée déjà me procure du plaisir
    Et lui je fais un vœu pour qu'il le souhaite aussi

    Thea d'Albertville
    3 juin 2001
    Vuisternens-en-Ogoz

    estampenocturne

     


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